C’est inéluctable: tout produit de consommation a un impact sur l’environnement. Sa fabrication nécessite des matières premières et de l’énergie, il doit être emballé, transporté et, même s’il est recyclé, il se transformera finalement en déchet. Pour contrer ce phénomène, le consommateur peut limiter son propre impact sur l’environnement en orientant judicieusement ses choix et son comportement.
Et bonne nouvelle: il n’y a pas besoin d’être Super(wo)man. En effet, quelques gestes tout simples, appliqués au quotidien, suffisent à se transformer rapidement en un parfait éco-consommateur. Les quelques conseils suivants – aisément applicables, mais non exhaustifs – concernent son chez-soi et son environnement immédiat (1).
A la maison
> Louer ou emprunter les objets et appareils qu’on utilise rarement.
> Refuser la publicité dans sa boîte aux lettres en apposant une étiquette «Non merci!»
> Recycler tout ce qui peut l’être (lire BàS 11/2006).
> Boire l’eau du robinet, bien moins chère que l’eau conditionnée et qui ne produit pas de déchets d’emballage.
> Utiliser des produits de nettoyage non toxiques et des lessives sans phosphates (lire BàS 5/2006).
> Préférer les ampoules économiques (lire BàS 9/2006) et les piles rechargeables.
> Economiser de l’énergie de diverses manières:
- éteindre en sortant d’une pièce;
- ne pas laisser couler l’eau pour rien;
- préférer les douches aux bains;
- utiliser la «touche épargne» des W.-C. quand on le peut;
- munir les robinets d’un régulateur de débit;
- éteindre les appareils en veille;
- apposer un thermostat sur les radiateurs, de manière à ce
que la température des pièces soit régulée automatiquement; - bien remplir le lave-linge et le lave-vaisselle; éviter d’utiliser le sèche-linge.
Au jardin
> Utiliser des insecticides biologiques et éviter les engrais et désherbants chimiques.
> Récupérer les eaux pluviales.
> En été, bien biner la terre et arroser le soir.
> Composter les déchets verts.
Au supermarché
> Faire les achats près de chez soi, afin d’éviter les longs trajets polluants.
> Se munir à l’avance de sacs réutilisables et refuser les sachets jetables.
> Moduler ses achats en fonction de ses besoins et privilé-gier quelques bons réflexes: ne pas manger trop souvent de la viande, préférer les fruits et légumes de saison et locaux (lire BàS 1/07), les aliments bio (pourvus de labels) et issus du commerce équitable.
> Préférer les grands conditionnements (paquet de 1 kg de pâtes plutôt que quatre paquets de 250 g), plus écologiques et plus économiques. Favoriser aussi les emballages recyclables et rechargeables, les produits à la coupe ou en vrac, et refuser
le surempaquetage (aliment en conserve emballé dans un film plastique, etc.).
> Choisir des produits de qualité et durables (non jetables). Eviter les gadgets inutiles.
> Opter pour des appareils munis d’une étiquette énergie.
Au bureau
> N’imprimer que ce qui est nécessaire et utiliser le verso des pages imprimées comme brouillon. Recycler ensuite le tout.
> Eviter la climatisation.
> Profiter de la lumière naturelle plutôt que d’allumer systématiquement les lampes.
> Utiliser les cartouches d’encre jusqu’au bout (bien les secouer), puis les recycler.
> En partant, ne pas laisser l’ordinateur en veille mais l’éteindre totalement.
Sur la route
Pas de surprise, les déplacements quotidiens participent largement à la pollution de l’environnement. Mais ils peuvent être pensés différemment, par exemple:
> En bannissant les voitures 4x4, qui émettent jusqu’à trois fois plus de CO2 qu’une petite voiture économe et consomment deux fois plus de carburant qu’un modèle classique (lire également notre sujet «voitures écolo» en page 12).
> En évitant autant que possible de brancher la climatisation, source supplémentaire d’émission de gaz à effet de serre.
> En optant pour le covoiturage (lire BàS 11/06) et l’auto-partage (lire BàS 5/06).
> En réduisant la fréquence des lavages de voiture, qui gaspillent à chaque fois plus de
200 litres d’eau.
> En préférant les modes de déplacement alternatifs: vélo, roller, trottinette, marche, transports publics, etc.
> En prenant le train plutôt que l’avion.
Véronique Kipfer
(1) Autres conseils sur: http://www.wwf.ch/fr/cequevouspouvezfaire/index.cfm
bon à lire
Les réflexes en vacances aussi
Ce n’est pas parce qu’on est loin de chez soi qu’il faut perdre ses bonnes habitudes écologiques! Les réflexes indiqués ci-contre sont donc aussi valables à l’étranger – voire davantage, notamment en matière d’économie d’eau –, assortis de précautions supplémentaires visant plus spécifiquement à préserver la flore et la faune, à respecter les autres cultures, etc.
Dès lors, pourquoi ne pas aller plus loin dans la démarche et découvrir les vacances alternatives? Dans son ouvrage «Partir autrement» (1), Héloïse Wirth recense près de 80 buts de voyages séducteurs à travers le monde. De la protection des oiseaux sur l’Ile de Ré à l’amélioration de la prévention sanitaire en Inde, il y a de quoi se rendre utile!
Deux autres ouvrages permettront de rafraîchir et élargir ses connaissances écologiques, chez soi comme à l’étranger: «L’Ecologuide de A à Z» (2), un petit livre pratique qui décortique avec des mots simples l’abécédaire de l’écologie. Son plus: de multiples conseils pratiques à suivre au quotidien et un chapitre instructif sur le développement durable. Plus détaillé et présenté par thèmes, le livre «Sauver le monde sans être Superman» (3) comporte une liste précieuse de sites internet écologiques internationaux.
(1) Ed. Pearson Education, 29 fr.
(2) Fondation Nicolas Hulot, Ed. J’ai Lu, 3.50 fr.
(3) Roberto Rizzo, Ed. Belin, 29.30 fr.