Les vacances, pas question d’y couper. Votre compte en banque en revanche est moins enthousiaste, lui. Pas de panique! Le net regorge de bons plans pour trouver un hébergement pas cher ou, mieux encore, gratuit. Voici quelques suggestions non exhaustives.
Échange de logement
Une propriété au bord d’une plage des Caraïbes? Un loft en plein centre de Manhattan? Une longère en Normandie? Même pas en rêve, c’est trop cher. Faux! A condition d’être prêt à échanger son logement, on peut y séjourner gratuitement. Pour cela, il suffit de s’inscrire sur un site spécialisé comme Trocmaison, Homelink, Intervac, HomeForHome ou Trocky.com, notamment.
Moyennant une cotisation qui varie entre 36 fr. et 130 fr. selon les plateformes, les membres peuvent entrer en contact avec le propriétaire de la maison de vacances qu’ils convoitent. Si celui-ci est d’accord, il ne reste plus qu’à coucher les modalités d’échange par écrit: nom, coordonnées, dates, conditions d’utilisation des commodités, nombre de participants, etc. La plupart des sites spécialisés mettent à disposition des modèles de contrat.
Avant le départ, on n’oubliera pas d’avertir son assurance ménage/RC et on s’assurera que «l’invité» possède bien, lui aussi, une assurance responsabilité civile qui prendra en charge les dégâts en cas de casse. Et, pour parer à une annulation de dernière minute, on achètera un billet remboursable ou échangeable si on voyage en avion. A noter que l’échange de maison n’étant pas considéré comme une sous-location, le bailleur ne peut donc pas s’y opposer.
Couchsurfing
Les hôtels anonymes? Très peu pour vous! Alors, pourquoi ne pas s’essayer au couchsurfing (littéralement surf sur canapé)? Une fois inscrits sur le site, www.couchsurfing.org ou www.hospitalityclub.org(en anglais), les membres peuvent s’entretenir avec des couchsurfers, répartis aux quatre coins du globe, prêts à les accueillir pour une ou plusieurs nuits sur leur canapé, un matelas ou carrément dans une chambre d’amis. Pour éviter toute déconvenue, avant le départ, on n’hésitera pas à poser de nombreuses questions à son hôte, afin d’en savoir le plus possible. La personne vit-elle seule? Où va-ton dormir, etc.? Consulter les avis laissés par les autres couchsurfers est aussi très utile pour repérer les mauvais plans.
Wwoofing
Lâcher son sac à main pour une botte de foin, c’est possible grâce au Wwoofing. En échange de quatre à cinq heures par jour de travail dans une exploitation bio, le vacancier reçoit le gîte et le couvert. A condition d’être motivé, devenir Wwoofer est relativement facile. L’inscription se fait par le site internet Wwoof du pays dans lequel on souhaite se rendre (http://zapfig.com/wwoofpour la Suisse)*. On devient membre de l’organisation en achetant le guide local qui recense toutes les fermes acceptant de recevoir des Wwoofers dans le pays choisi. Compter 20 fr. pour obtenir celui de la Suisse et 20 € pour la France, par exemple. Afin d’éviter les mauvaises surprises, il est conseillé de se renseigner sur son futur hôte ainsi que sur la nature du travail à accomplir.
Gardiennage de maison
Certains propriétaires rechignent à laisser leur maison ou leur appartement vide durant leur absence. Ça tombe bien. Vous avez du temps et vous aimez voyager? Devenez donc home sitter (gardien de maison) et offrez-vous un logement à l’œil, le temps des vacances. En échange de quelques services comme nourrir les animaux, arroser les plantes ou tondre la pelouse, vous pourrez jouir de tous les équipements de l’habitation. Une fois vos tâches quotidiennes accomplies, à vous le farniente ou la découverte de la région dans laquelle vous séjournez.
De nombreuses sociétés comme homesitting.populus.ch ou encore partirtranquille.com orchestrent les échanges entre propriétaires et gardiens de maison. Attention: avant de pouvoir devenir l’un d’eux, il faudra montrer patte blanche. La plupart des sociétés demandent en effet de fournir un extrait du casier judiciaire et un CV, mais aussi de remplir un questionnaire sur ses habitudes de vie. Le home sitting demandant de grandes disponibilités, il s’adresse en priorité aux personnes retraitées.
Chantal Guyon
*Liste complète des pays sur http://wwoofinternational.org