Des ampoules économiques, des économiseurs d’eau, plusieurs poubelles pour séparer le PET, le verre, le vieux papier du reste des ordures ménagères: sensible à la cause écologique au quotidien, vous avez envie que vos principes soient respectés également en vacances, à l’hôtel comme à la plage? C’est possible, puisque la branche du voyage s’est également mise au vert et propose différents labels qui garantissent cet engagement (lire l’encadré).
Labels européens
et nationaux
Parmi les plus connus: l’Eco-label européen, auquel s’ajoutent de nombreuses distinctions nationales*. Dans les grandes lignes, ils garantissent:
> La limitation de la consommation en eau et en énergie par l’installation de minuteries, d’ampoules économiques, de panneaux solaires, etc.
> Le remplacement des draps et des serviettes une à deux fois par semaine seulement.
> La réduction et le tri des déchets.
> La limitation de l’utilisation de désinfectants et de substances nuisibles pour l’environnement.
> L’intégration de produits régionaux dans les menus.
> Une information transparente sur les mesures appliquées.
Certains labels, comme le «Steinbock» helvétique*, complètent leurs exigences par des critères sociaux et éthiques (gestion responsable, partenariat avec le commerce équitable, etc.).
Labels des voyagistes
Ne voulant pas être en reste, les principaux voyagistes suisses sont montés dans le train et y vont de leur propre distinction, ce qui ne facilite évidemment pas la comparaison…
Pour décrocher la palme verte des voyagistes suisses, les hôtels candidats doivent, par exemple, répondre à un questionnaire sur leur gestion environnementale et fournir les preuves (relevés ou autres) de ce qu’ils affirment. Des contrôles ponctuels sont ensuite effectués, à des fréquences qui varient selon les agences.
Selon les voyagistes, toutes les catégories d’hôtels sont concernées pour de nombreuses destinations, bien au-delà du continent européen.
Vraiment? Pour le savoir, nous avons contacté plusieurs succursales des principaux tours opérateurs helvétiques et demandé à recevoir des propositions pour différentes destinations. Il s’avère que l’offre est centrée principalement sur les destinations balnéaires les plus courantes. On ne trouve aucun hôtel dans les régions du Nord. L’Espagne et la Grèce comptent beaucoup de ces complexes hôteliers, l’Italie et la France sont, en revanche, absentes de ces palmarès. Dans certaines agences, on ne trouve que quelques offres au cœur de l’Europe (Suisse, Autriche, Allemagne), mais plusieurs en Afrique du Nord ainsi que dans des lieux plus lointains comme la Jamaïque ou la Thaïlande. Et pour certains pays, par exemple le
Kenya, il n’y a qu’une seule possibilité d’hébergement.
Crédibilité
Même si l’offre des voyagistes couvre essentiellement les destinations balnéaires, pour Pierrette Rey, porte-parole du WWF, «on ne peut que saluer ce type d’initiatives. Les voyagistes ont d’ailleurs tout intérêt à soutenir les projets qui visent la protection du paysage».
Mais comment juger de la crédibilité de ce genre de distinctions? La transparence des critères exigés, le contrôle des lieux, éventuellement par une instance indépendante, sont de bons indicateurs. On ne peut que conseiller aux voyageurs de se renseigner auprès des agences, ou des hôtels directement, sur la nature et le suivi des contrôles, sans hésiter à demander des détails sur les conditions que l’exploitant doit remplir effectivement pour être distingué. Elodie Lavigne
BONUS WEB
Liens sur les sites des labels
au bord de l’eau
Des plages propres
Les plages et les ports de plaisance ne sont pas en reste: le pavillon bleu (1), éco-label décerné par un jury international regroupant entre autres des représentants de l’Organisation mondiale du tourisme, de l’Union européenne et de la Fondation pour l’éducation à l’environnement (FEE), distingue plus de 3300 sites dans 36 pays d’Europe, ainsi qu’au Maroc, en Afrique du Sud, au Canada, en Nouvelle-Zélande et aux Caraïbes.
La qualité de l’eau, la sécurité, l’éducation, l’information et la gestion environnementale sont les principaux critères d’évaluation.
(1) www.blueflag.org