Saviez-vous que le trafic d’animaux et de plantes protégés arrive juste derrière celui de la drogue? Et saviez-vous que, en tant que touriste, vous y avez peut-être déjà participé? En effet, sur tous les continents, de nombreux objets-souvenirs sont confectionnés à partir d’espèces animales ou végétales menacées d’extinction.
Avant les départs en vacances, Bon à Savoir vous offre en exclusivité le dépliant du WWF et de l’Office vétérinaire fédéral (collé ci-contre) consacré aux objets à éviter. Ces derniers sont d’ailleurs soumis à des réglementations très strictes: lorsque l’interdiction du commerce n’est pas totale, il est obligatoire d’obtenir une double autorisation officielle (du pays d’origine et de la Suisse) avant de rentrer de voyage. Et ce ne sont pas les vendeurs locaux qui informeront les visiteurs sur ces restrictions.
Ivoire, peaux,
coquillages, etc.
Parmi les objets les plus souvent saisis à la douane, le WWF désigne notamment:
> l’ivoire d’éléphant;
> les coquillages et coraux (entiers, ou intégrés dans des bijoux fantaisie);
> les accessoires en peau de serpent, de lézard, de crocodile ou d’alligator;
> les plantes vivantes (orchidées, cactus);
> les objets à base de carapaces de tortue marine ou terrestre;
> les remèdes chinois à base d’os de tigre, de léopard, de corne de rhinocéros, etc.;
> les manteaux en peau de léopard ou de tigre;
> les animaux vivants (perroquets, reptiles).
Les figurines et autres récipients en bois d’Afrique connaissent aussi un succès grandissant. Malgré l’abondance de ces sculptures, il s’avère que les essences de bois durs nécessaires à leur réalisation se font de plus en plus rares dans la nature.
Faire le bon choix
Le dépliant du WWF et de l’Office vétérinaire fédéral permet aux voyageurs de faire un choix plus éclairé des souvenirs à rapporter. Certains types d’objets sont, en effet, tout à fait légaux et leur achat est même recommandés afin de soutenir l’économie locale, par exemple:
> des souvenirs en bois portant les labels FSC ou Good Woods;
> des objets tressés (chapeaux, paniers);
> des poteries;
> des bijoux et objets en verre, pierre ou noix de coco;
> des tissus en soie sauvage ou en fibres végétales;
> des peintures;
> de l’artisanat en matériaux de récupération (fil de fer, tôle).
En cas de doute quant à la légalité du commerce d’un objet, et pour s’épargner des soucis
et des frais à la douane, mieux vaut s’abstenir d’effectuer certains achats et contribuer par la même occasion à la sauvegarde des espèces en danger.
Yves-Alain Cornu
Infos: www.wwf.ch/souvenir
douanes
Restrictions sur les denrées alimentaires
A partir du 1er juillet 2007, les voyageurs ne pourront plus rapporter de denrées alimentaires d’origine animale de leurs vacances passées hors de l’Europe. Ainsi, par exemple, l’importation de lait, de miel, d’œufs, de viande, de poisson, mais aussi de raviolis ou de sushis sera totalement interdite. Car si la Suisse et l’Union européenne sont indemnes de maladies animales contagieuses, ce n’est pas toujours le cas dans le reste du monde: les cas de fièvre aphteuse, de grippe aviaire ou de peste porcine sont plus fréquents sous d’autres latitudes.
Les voyageurs rentrant de l’UE pourront toujours ramener de telles denrées, à condition toutefois de respecter les limitations en vigueur. Celles-ci figurent sur le site de l’administration fédérale des douanes*.
*www.ezv.admin.ch > Informations aux particuliers > Manger & boire.