Des chaises à ménager

Le catalogue Ikea montre des chaises pour enfants sur des pages présentant des meubles pour adultes. Attirée par leur prix attractif, une de nos lectrices s’est fait prendre au piège.

Sommaire

Bon à Savoir 04-2001

18.04.2001

Dernière mise à jour:
04.03.2023

Sophie Pieren

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En septembre 1999, comme elle désire changer l’ameublement de son école de stylisme, Nadia Térès achète dix chaises chez Ikea, à Aubonne. Elle choisit le modèle Sandi pour son aspect pratique, mais aussi pour son prix: 29 fr. la pièce. Un an plus tard, elle découvre le revers de la médaille: trois des dix sièges se rompent en l’espace d’une semaine. Et les sept autres menacent, eux aussi, de casser.

Pas pour s’asseoir
Même vendues à un prix avantageux, des chaises sont conçues pour durer plus d’une année, estime Nadia Térès dans une lettre de réclamation à Ikea. Mais lorsqu’un employé du service après-vente la contacte par téléphone, elle n’en revient pas: «Il m’a reproché d’avoir utilisé ces sièges dans une école, en expliquant que ce modèle n’était pas fait pour qu’on s’y assoie toute la journée, s’exclame-t-elle. Il a ajouté qu’elles étaient conçues pour supporter des enfants et non des adultes.»

Publicité trompeuse
Notre lectrice est interloquée: le catalogue Ikea 2001 montre en effet par deux fois les chaises Sandi dans des mises en scène laissant supposer une utilisation professionnelle. La chaise figure notamment au premier plan sur l’illustration présentant le bureau Effektiv, «dédié
à mi-temps aux loisirs ou consacré au travail toute la semaine». «Soit l’employé n’a pas mesuré ses mots, soit la publicité faite dans le catalogue est mensongère», estime notre lectrice.
«Il n’y a rien de mensonger dans ces présentations, rétorque Stefano Crotti, responsable du service clientèle d’Ikea Aubonne. Le modèle Sandi fait bel et bien partie de la gamme juniors. Le catalogue ne les montre avec des meubles pour adultes qu’à titre de décor. A chaque fois, les inscriptions en bas de page indiquent clairement les pages de référence pour chaque meuble figurant sur l’illustration. Les clients intéressés au modèle Sandi sont renvoyés à la page 175, où la mention juniors figure en grosses lettres.»
Au bout du compte, Nadia Térès n’a donc obtenu, pour tout dédommagement, qu’un bon d’achat d’une valeur de 25 francs. Un geste qui ne la satisfait guère: «Ils se moquent vraiment du monde. Ce n’est même pas le prix d’une chaise!»
Sophie Pieren

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