Les enfants et la pornographie
A propos de l’article «Babar au pays du porno» (11/99).
Rien de pire qu’un gamin qui doit se cacher ou rougir à la vue d’un sein nu et d’un sexe. Laissez-les plutôt venir à vous et écouter leurs questions à ce sujet en leur expliquant la vérité sur la sexualité, sans oublier la fonction première qui est quand même la procréation.
NOM CONNU DE LA RÉDACTION
Une telle tolérance ne peut être que le fruit vénéneux d’une société en déliquescence où on confond le bien et le mal, où l’argent dirige tout, où le cinéma, la TV, les BD vous déversent dans le crâne et les tripes jusqu’à l’écœurement, pornographie, attrait du fric, de l’amour facile et infidèle. Ce genre de «culture» déteint sur les enfants. Elle les durcit peu à peu, les habitue à un non-respect du corps et les prépare à
un avenir conjugal bien sombre.
CARL LEDUNE, pasteur, Meyrin
Je trouve surprenant la réaction de certaines personnes envers de telles publicités (pas bien méchantes), alors que la violence est accessible à n’importe qui et sans tabou... Au nom de la santé morale, ne devrait-on pas censurer le téléjournal et les autres programmes où l’on voit des enfants pleurer avec leur mère devant les ruines de leur maison, une Rwandaise avec son enfant mort dans ses bras ou encore des combats de rue en direct? On accepte plus facilement de voir un fusil parler qu’une
paire de fesses se trémousser. N’est-ce pas un peu hypocrite?
MICHEL TESTAZ, Lausanne
Nous avions soumis «le Catalogue Coupon», mélangeant des pubs pour jeux d’enfants et des pubs pour des cassettes porno (Bon à Savoir no 10/99), au Procureur du canton de Vaud Jean-Marc Schwenter. Celui-ci nous a communiqué son avis personnel, à savoir que ledit catalogue «ne répond pas à la définition actuelle de la pornographie au sens de la loi et de la jurisprudence». M. Schwenter précise qu’il ne cautionne évidemment pas cette publicité et rappelle que «le droit et la morale ne suivent pas toujours les mêmes voies...»
La couleur des bulletins
A propos de l’article «Les coûts cachés de La Poste» (11/99).
Contrairement à ce que prétend M. Pingoud, porte-parole romand de La Poste, tout n’est pas gratuit si on effectue ses paiements par courrier. Dès le 25e ordre de
paiement, vous paierez 3 fr. par ordre.
NOM CONNU DE LA RÉDACTION
Plusieurs lecteurs nous ont signalé une erreur essentielle dans notre article sur les coût cachés de La Poste. Ils ont raison, mais nous tenons à souligner qu’elle est due à La Poste elle-même, qui a mal informé notre journaliste dans le cadre de son enquête.
En fait, on ne reconnaît pas à la couleur d’un bulletin de versement si le bénéficiaire est titulaire d’un compte postal ou d’un compte bancaire. Ces couleurs servent simplement à déterminer comment le paiement sera traité.
Les bulletins de versement bleus sont codés. Ils peuvent être lus et traités automatiquement. Les bulletins de versement roses ne sont que
partiellement codés, ou pas du tout. Leur traitement revient plus cher à La Poste, raison pour laquelle les versements en espèces sont facturés 60 centimes en plus lorsqu’ils sont effectués au guichet.
Ombre dans l’eau claire
A propos de l’article «Savoir acheter son poisson» (11/99).
Je doute beaucoup que les amateurs d’ombre en trouvent sur les étals. Il ne fréquente que les rivières, parfois les fleuves, si les eaux sont claires et fraîches. Chez nous, il n’est pratiquement pêché que par des amateurs, à la canne à pêche.
CLAUDE OCHSENBEIN, Territet
Il ne semble pas que la truite et la féra, que vous inscrivez sous «espèces menacées», le soient vraiment, car vous pouvez
les trouver régulièrement chez les pêcheurs professionnels.
BERNADETTE PAQUIER, Allaman
D’après le WWF, la truite du lac est effectivement une espèce menacée, mais cela ne signifie pas qu’il faille renoncer à la consommer. La pêche ne représente pas un danger pour elle. La menace vient des transformations que les humains font subir aux biotopes. Quant à la féra, qui ne vivait que dans le lac Léman, elle a disparu vers 1920. Le poisson vendu sous ce nom est en fait la palée du lac de Neuchâtel, qui a été introduite dans le Léman, et n’est effectivement pas menacée.