Le droit
de ne pas avorter
A propos de l’article «Un rabais pour renoncer à l’avortement» (3/06).
Je trouve malhonnête de (tenter) de faire croire au lecteur qu’on pourrait être acculé à avorter pour des raisons financières en Suisse. (…) Et je trouve très déplacé de citer Gandhi dans un article qui fait la part belle à l’IGV, alors qu’il y était opposé. Pourquoi pas Jean-Paul II aussi?
AngeLINA Fischer
J’ai personnellement renoncé à une telle assurance après avoir pesé le pour et le contre. Mais je tiens à préci-
ser qu’une association comme l’Aide suisse pour la mère et l’enfant (ASME) est utile si elle accompagne des personnes qui souhaitent mettre un enfant au monde malgré certains risques. Ne s’agit-il pas aujourd’hui d’une minorité souvent peu entendue et peu comprise?
Valérie Valiquer
Si une personne prend la ferme décision qu’en vertu de sa morale elle ne subira pas un avortement et que malgré les difficultés que cela peut engendrer, elle donnera la vie, de quel droit vous permettez-vous de la juger?Anne-Claude Ivanoff
Nous n’avons jamais voulu juger les assurés. Nous sommes en revanche préoccupés par l’exploitation commerciale que certaines caisses maladie peuvent faire en de tels cas, surtout si, de la sorte, elles privent les assurés d’un droit inscrit dans l’assurance sociale*. D’ailleurs, ces caisses avaient-elles mesuré l’importance du précédent ainsi créé? Vraisemblablement non, puisque, suite à notre article, trois d’entre elles (Concordia, CPT et Intras) ont décidé de renoncer à leur collaboration avec l’Aide suisse pour la mère et l’enfant (ASME). LA RÉDACTION
*Lire p. 26.
On ne prête
qu’aux riches!
A propos de l’article «Assura: le rabais qui dérange» (02/06).
L’argument de l’OFSP pour refuser le rabais aux assurés qui acceptent de payer par factures électroniques, c’est que tout le monde ne dispose pas de l’équipement informatique nécessaire, ce qui rend le concept discriminatoire. Mais à votre avis, tout le monde a-t-il les moyens de régler ses primes pour les six ou douze mois à venir? Une fois encore, on ne prête qu’aux riches…
Jean-Marc Degex
Faites le calcul!
A propos de l’article «Pouvons-nous contester les taxes de pharmacie?» (02/06).
Suite à votre article sur les taxes de pharmacie, je me suis livré au petit calcul suivant:
> Le shampoing anti-pelliculaire Nizoral contient 20 mg/g de ketoconazol, le principe actif, et coûte 29 fr. pour un flacon de 60 ml, ce qui met le gramme de principe actif à 24,16 fr.
> Son générique, le Terzolin, est dosé à 10 mg et coûte 19,75 fr. pour un flacon de 60 ml, ce qui met le gramme de principe actif à 32,91 fr.
> Si on y ajoute la taxe de substitution générique (40% de
29 fr. – 19,75 fr.) soit 3,70 fr., le flacon passe à 23,45 fr., ce qui met le gramme de principe actif du générique à 39,08 fr…
J’aimerais bien comprendre où et comment les génériques vendus sur ces bases peuvent prétendre diminuer le coût de la santé…
Dominique Charles
Bravo
pour votre dossier
A propos de notre hors-série «Mince alors!».
En tant qu’«ex-en surpoids», je félicite Doris Favre et l’équipe de Bon à Savoir d’avoir écrit et permis la publication d’un dossier basé sur la gestion du poids. En effet, je suis littéralement «gavée» par ces méthodes miracle dont nous abreuvent continuellement les journaux, aussi dangereuses qu’inefficaces! Voici enfin une étude sensée sur le sujet! ISABELLE CRAUSAZ
Informations en page 23.