Chlore et calcaire
A propos de notre test portant sur les eaux minérales (2/98)
La comparaison avec l’eau du robinet n’est pas valable pour tous. D’accord pour ceux qui bénéficient d’une bonne source, mais pas pour les communes qui reçoivent l’eau d’un lac, même purifiée. Lorsqu’on la laisse couler un peu fort, elle sent le chlore et je préfère donc boire de l’eau minérale.
Denise Grobéty, Renens
Votre test sur les eaux minérales est édifiant. Buvant de l’eau du robinet depuis longtemps sur conseil de mon médecin pour cause d’intestins délicats, je me pose cependant la question suivante: comment notre organisme assimile-t-il le chlore et le calcaire? Je m’imagine avec une tuyauterie ressemblant à celle d’une salle de bains avant les fameux produits vus dans les pubs à la télé!
S. Jaunet, Genève
D’après le spécialiste que nous avons interrogé, vous n’avez aucune crainte à avoir s’agissant du calcaire, à moins que vous ne suiviez un régime pauvre en calcium. Le problème du chlore est plus complexe: associé à certains organismes de l’eau, il peut en effet former des agents mutagènes. Mais plus l’eau est filtrée, moins elle contient de ces organismes. Il n’y a donc presque pas de risques avec l’eau du robinet.
La famille d’abord
A propos de l’article «La mort n’aime pas les concubins» (2/98)
Vous écrivez que les concubins ne bénéficient pas des mêmes avantages que les couples mariés devant la mort. C’est tout à fait normal, puisque pendant leur vie commune, ils ont été sérieusement avantagés en matière de régime fiscal. En prenant l’exemple d’un couple genevois sans enfant où chacun gagne 40 000 fr., le couple marié paiera presque 1000 fr. de plus que le couple concubin. Le fisc se rattrape donc lors des héritages.
Si l’on voulait être juste et défendre les intérêts de la famille, les concubins vivant ensemble depuis un certain temps devraient être considérés comme des couples mariés et taxés en tant que tels. Pourquoi notre fiscalité ne serait-elle pas revue et corrigée pour une taxation moins lourde des couples et des familles?
suzanne et jean-claude
steiner clément, Meyrin
Un remède nommé rooibos
A propos de la rubrique Cabas «Tisane Massai» (1/98)
Je connais bien la tisane Massai. Mais connaissez-vous aussi le «véritable» rooibos (boisson rouge en africaans), extrait d’un buisson poussant au nord-ouest de Cap Town, là où vivent les Bochimans. Ces derniers l’utilisent pour soigner «tous» leurs maux! Tout le monde peut en boire et les enfants en raffolent. On peut le boire avec du lait, du jus de ci-tron, des feuilles de menthe ou 2 à 3 tranches de gingembre frais.
On le trouve en Suisse romande dans certains magasins spécialisés. Je vous en envoie ci-joint. Bonne dégustation et au plaisir de vous relire dans ce magazine fort intéressant.
Votre nom était malheureusement illisible. Notre collaboratrice en profite donc pour vous remercier de votre envoi et de votre intérêt!
Taxes pour chien fribourgeois
A propos de l’article «Pour la loi, un chien est une chose» (2/98)
Comme vous pouvez le constater sur ma facture annexée, la taxe d’un chien en ville de Fribourg n’est pas comme vous l’indiquez de 125 fr., mais de 175 fr., car la taxe cantonale s’élève à 50 fr.
Je profite de l’occasion pour vous féliciter pour votre journal qui est bien fait, facile à comprendre et pas trop long à lire, ce qui est précieux lorsqu’on travaille beaucoup.
elio famiglietti
Fribourg
Mouchoirs à jeter. Pas n’importe où!
A propos de notre test des mouchoirs en papier (1/98)
J’ai 70 ans et n’ai jamais utilisé un mouchoir en papier, ce genre d’article répugnant que certaines personnes jettent n’importe où. Ne pourrait-on obliger les fabricants à imprimer sur leurs paquets qu’il ne faut jeter leur contenu que dans des poubelles?
Yves Jaquat, Nyon
Dentifrice récalcitrant
A propos d’une lettre d’Eric Piatti-Bruand sur les tubes de dentifrice (2/98)
Lorsqu’on n’arrive pas à extraire tout le contenu d’un tube, de dentifrice par exemple, voici un truc bête comme chou, transmis par plusieurs lecteurs: couper le tube par le milieu, et se servir de la moitié vide comme couvercle. Variante: fermez la moitié pleine avec une pincette.
Débat autour du génie génétique
A propos de notre dossier sur les aliments transgéniques et le commentaire d’Ellen Weigand (2/98)
Le titre même de votre commentaire «Cessons de penser avec nos tripes» est une injure aux scientifiques sérieux qui émettent des réserves face à la manipulation transgénique et à ses effets possibles sur le long terme, tant pour les humains que pour la nature.
Nous trouvons à leur tête Jean-Marie Pelt, mondialement connu pour ses travaux. Il a relevé la résistance aux herbicides qui a déjà été constatée en Suède pour des herbes environnantes. Le risque d’escalade dans l’utilisation de pesticides toujours plus puissants est donc potentiellement possible et pourrait toucher d’autres catégories de plantes.
Il s’agit, pour nous les opposant(e)s, d’une question d’éthique et de respect envers la nature, hors toutes références religieuse ou politique, qui fait singulièrement défaut à trop de scientifiques aujourd’hui.
Yvette Hefter, Lausanne
Surpris... et déçu. Le problème est important et que l’on le minimise dans une revue qui a pour vocation d’être «le guide de la bonne consommation», je le répète, me déçoit.
(...) Améliorer le rendement alors que l’on produit déjà trop, puisque que l’on oblige par exemple les agriculteurs français à mettre leurs terres en jachère, tandis que l’autre moitié du monde est sous alimentée... Et que dire des pesticides soi-disant indispensables, alors qu’il existe des compléments biologiques qui ne déséquilibrent pas le terrain, mais au contraire lui permettent de préserver son équilibre.
J’ai l’impression que votre article est la voix du marché, mais pas de la conscience, qui accepte les contraintes de la nature comme une chance pour partager nos différences. Je souhaite que vous ayez le courage d’ouvrir vos colonnes à la polémique.
Anti-transgéniquement vôtre!
didier schlegel
Lausanne
C’est à l’âge de 24 ans que le diagnostic est tombé. Comme mon père et mon grand-père, hérédité oblige, je suis atteint d’une myopathie depuis maintenant 25 ans.
(...) Ma vie avec cette intruse – la myopathie, destructrice de ma musculature – est un parcours tortueux. Divorce, perte progressive et irrémédiable de mes forces physiques, perte d’emploi, difficultés d’ordre psychique et j’en passe...
Or, l’action de la médecine se résume actuellement à un diagnostic, constat brutal et irrévocable. Aujourd’hui en chaise roulante, j’ai appris à vivre avec mon mal, mais en adoptant une philosophie que mon père n’avait pas, à savoir ne pas considérer la cause comme perdue d’avance.
En 1982, révolté par cette situation, j’ai contacté l’Association suisse des myopathes. Depuis, j’ai déclaré la guerre à ma maladie: je construis, je ne me laisse plus détruire. Je suis engagé. En point de mire, l’extraordinaire percée des recherches, qui ont permis la compréhension de la myopathie. Et surtout, l’espoir que donnent les nouvelles thérapies génétiques à des milliers de gens, tout comme moi lourdement handicapés.
En regard de cet enjeu, les opposants à la recherche génétique font preuve d’un égoïsme irresponsable. En jouant sur les peurs, souvent irraisonnées, du grand public, ils nous condamnent, moi et les générations à venir, à une mort lente. J’invite tous ceux qui ne me comprendraient pas à passer 24 heures avec moi! Cela leur ouvrira peut-être les yeux...
Yves bozzio, Ipsach