Graines de courge
Un grand merci pour votre journal que je viens de lire d’un bout à l’autre en buvant mon café à 30 ct. avec un demi- godet de crème (2 ct.), si des fois il y avait une queue de cochon dedans...
(...) J’ai acheté une belle grosse courge pour la fête du 31 octobre. J’en ai récolté toute la pulpe sans la barbe. J’en ai fait de la soupe, de la tarte et de la confiture. J’en ai aussi congelé quelques boîtes pour l’hiver, mais que faire des pépins que j’ai mis à sécher?
M. C., Penthalaz
Les graines de courge ont de nombreuses vertus. Dans l’Antiquité déjà, les Arabes les utilisaient contre les maux de tête. Et les Romains buvaient le vin trempé dans une courge fraîchement évidée comme laxatif! Plus sérieusement, ces graines contiennent – entre autres – des vitamines E et B. Elles sont souvent utilisées comme vermifuge ou pour les problèmes de prostate. Pour un bénéfice maximal, un pharmacien nous a recommandé de les tremper quatre heures durant dans de l’eau avant de les consommer.
Affaire de pourcentage
Dans le tableau que vous publiez à la page 28 (réd.: Bon à Savoir no 2, novembre 1997), vous prétendez que ma caisse maladie – Swica – n’accorde que 11% de réduction pour une franchise à option de 600 fr. Or, j’ai fait le calcul et je m’aperçois que je bénéficie bel et bien, à une ou deux décimales près, des 15% de réduction autorisés par la loi.
Nom connu de la rédaction
Vous avez raison, mais nous n’avons pas tort! La loi stipule que la réduction accordée pour une franchise à option doit être, au sein d’une même caisse, proportionnellement la même dans tout le pays. Nous avons donc fait nos calculs en nous basant sur les tarifs vaudois, partant du principe que les résultats sont valables pour toute la Suisse. Or, Swica a décidé de limiter la réduction en francs réels. Comme les primes sont meilleur marché à Delémont (où vous habitez) qu’à Lausanne, vous n’êtes pas concerné. Le gros problème, c’est que Swica n’a pas le droit d’agir de la sorte (lire notre article en page 3)!
Plein son ou son plein?
Sans citer une quelconque autorité, M. Stern-Gander vous reproche d’avoir commis «une faute de français très courante» en écrivant «Les vendanges battent leur plein», car selon lui, le mot son serait un substantif et plein un adjectif.
Or, le dictionnaire historique de la langue française (Dictionnaire Le Robert, Paris, nouvelle édition 1993), signale «la locution battre son plein (où son est bien le possessif et plein le nom) dite proprement de la mer étale à marée haute (1851) et, par image, à propos du maximum d’intensité de quelque chose, par exemple d’une fête.»
John Fraser, Versoix
Suffit de le dire poliment!
Ce mot tout à fait informel pour vous féliciter de votre journal. Il faut dire que ce type de publication manquait cruellement dans nos contrées peuplées de moutons crédules...
(...) Sans hésiter, je m’abonne! Une remarque cependant: votre article (réd.: paru dans le no 1) sur la fouille dans les magasins donne à penser que n’importe qui peut sortir d’un magasin avec un cabas gonflé «à bloc» et pousser des hauts cris d’indignation à la demande des surveillants d’y jeter un œil. Il faut rappeler que les citoyens de ce pays, s’ils ont des droits, ont autant de devoirs et de servitudes. D’ailleurs, quelle personne n’ayant rien à se reprocher, refuserait un contrôle si la demande est faite poliment?
Nom connu de la rédaction
Fouille de routine chez Coop
Dans votre article du 8 octobre 1997, intitulé «Fouillé oui, mais pas n’importe comment», vous écrivez que certaines grandes surfaces, Coop comprise, «n’effectuent pas de contrôle de routine, mais ne fouillent qu’en cas de flagrant délit de vol pour récupérer le butin». Contrairement à ce qui vous a été déclaré, Coop semble procéder à des fouilles de routine.
Le 17 octobre 1997, dans une petite succursale Coop du Jura, après paiement de mes achats, j’ai fait l’objet d’une réprimande pour port de sac dans le magasin et d’une fouille détaillée de mon sac à dos, ceci parmi d’autres clients dans pareil cas mais qui n’ont pas été inquiétés. Après m’être entretenue sans succès avec la gérance de la succursale, j’ai écrit à la direction Coop-Neuchâtel-Jura. Il m’a été répondu que (je cite): «L’intervention de notre personnel n’était pas une mesure discriminatoire. Pour agir équitablement dans nos points de vente de différentes grandeurs, nous ne pouvons contrôler tous nos clients d’un magasin en même temps.»
Le choix porté sur un client parmi d’autres est discriminatoire et, dans ce contexte, l’utilisation du mot «équitablement» est inquiétante: qu’y a-t-il d’équitable dans une fouille sans fondement aucun?
REINE RAMON, Alle
L’argent oublié
La restructuration et la fusion sont à l’ordre du jour dans les banques. Si le personnel en pâtit dans une faible mesure, qu’en est-il du service à la clientèle depuis de nombreuses années?
Pour ce qui est des fortunes, mais aussi des trésors de
guerre, déposés auprès des banques suisses, il y a lieu de distinguer les contrats de location de safe et les dépôt. Si le client loue un safe, les biens qui y sont placés ne peuvent en aucun cas devenir la propriété de la banque. (...) Mais si les biens ont été remis directement à la banque, le contrat liant le client à la banque doit être qualifié de contrat de dépôt (ouvert ou fermé). (...) Or, «lorsqu’un livret n’a plus été l’objet d’opérations pendant une longue durée (15, 20 ans), le compte cessera de porter intérêts. Un avis sera donné au titulaire du livret soit par lettre recommandée, soit par publication. Et si, dans un délai de dix ans suivant cet avis, le dépôt n’est pas revendiqué, les droits du déposant sont considérés prescrits par la banque, au sens de l’art. 127 du CO» (Les contrats de la pratique bancaire suisse, D. Guggenheim, Genève, 1981).
Combien de fortunes clandestines sont devenues, au décès des déposants, la propriété des banques, faute de succession? Combien de livrets de dépôt oubliés à la disparition de leur propriétaire, sont venus grossir l’actif des banques? Le trésor nazi, prélevé en partie sur les victimes de l’Holocauste, n’est qu’une petite part de cette richesse. Lorsqu’on parle des fonds juifs en déshérence, on oublie de mentionner tous les autres épargnants, étrangers et suisses, qui ont confié leurs économies aux banques suisses. Des épargnes qui font aussi l’objet de prescriptions face à une revendication, si elles ont été précédées de 35 ans de silence, et ceci au même titre que les fonds juifs en déshérence. Combien de personnes parmi nos aïeux et nos contemporains ont été floués par les banques suisses?
(...) En regard de ce qui précède, il ne se passe plus une année sans que l’Etat invente de nouvelles taxes. Nos argentiers cantonaux et fédéraux ne pourraient-ils pas un peu oublier les contribuables et s’occuper activement de prélever les fortunes colossales qui font l’objet
de prescriptions dans les banques et notamment saisir l’argent illicite?
James Girardat, Neuchâtel