R. 37 ans et 1 m. 78, s’est lancé un beau jour dans le réglage de l’appuie-tête de sa Mitsubishi Colt, achetée au début 97. Catastrophé, il nous fait part du résultat: le manuel du conducteur prescrit que «la partie centrale de l’appuie-tête se situe au niveau des yeux», alors qu’elle se trouve, chez lui, nettement au-dessous, malgré les réglages.
Coup de fil à l’importateur de la marque en Suisse, qui brandit la version allemande des instructions: «Le milieu de l’appuie-tête doit le plus possible atteindre le niveau des yeux.» La différence réside dans l’expression «le plus possible»... qui résume bien le flou qui règne parmi les vendeurs de voiture.
Plusieurs d’entre eux (représentant des marques différentes) nous ont indiqué qu’il suffisait qu’une partie de la tête soit soutenue. D’autres affirment au contraire que le sommet du crâne ne doit pas dépasser celui de l’appuie-tête. Pas étonnant, dès lors, que la confusion la plus totale règne parmi les conducteurs. Regardez autour de vous: les têtes dépassent un peu, beaucoup, ou pas du tout ...
Prescriptions correctes
Or, les prescriptions du Bureau de prévention des accidents (BPA), du TCS et des compagnies d’assurance con- cordent depuis plusieurs années déjà:
˛ Le sommet de l’appuie-tête doit atteindre au moins le sommet du crâne.
˛ L’espace entre l’appuie-tête et l’arrière de la tête, en position de conduite, ne devrait pas dépasser quatre centimètres: en cas de choc, le mouvement se réduit.
˛ L’appuie-tête doit être solidement fixé.
Comme R. a pu le constater, mieux vaut s’assurer des possibilités de réglage avant l’achat d’un véhicule. Car les personnes de taille moyenne à grande peuvent parfois se trouver dans l’impossibilité d’ajuster correctement leur appuie-tête, surtout dans des petites voitures.
Toutes ces précautions ont pour but d’éviter le «coup du lapin»: en cas de choc par l’arrière, le corps est projeté en avant, et la tête mal tenue est rejetée en arrière. Plus de 6000 accidents par année en Suisse seraient ainsi la cause de maux de tête et de dos persistants, de troubles de la vue, de l’ouïe ou du sommeil.
Suzanne Pasquier
TéLéPHONES MOBILES
Causer ou conduire…
Causer ou conduire, il faut choisir... Une récente étude allemande, reprise par le TCS dans le no 2 de Touring, est impitoyable. Des conducteurs ont été con-frontés à trois types de situation sur un parcours d’essai. Sans téléphone, les conducteurs n’ont commis, en moyenne, que 0,5 erreur qualifiée «d’insécurité» (freinage tardif, trajectoire incorrecte...) et qu’une erreur de conduite (panneau pas aperçu, oubli de bifurquer, mauvaise direction...). En conduisant tout en téléphonant avec un dispositif mains libres, le nombre d’erreurs a passé respectivement à 6 et 3,4. Et avec le téléphone en main, à 15 et 6,5! C. C.