Sans tomber dans la paranoïa, le constat doit toutefois être posé: nous ingurgitons au quotidien – et plus souvent qu’on ne le pense – des pesticides et d’autres substances indésirables.
Dans l’édition que vous tenez entre vos mains, vous lirez que sept paquets de spaghettis sur les quinze que nous avons testés contiennent divers insecticides (lire notre test). Maigre consolation: les spaghettis bio et ceux à base de céréales complètes en sont exempts.
Dans la foulée, une étude menée à large échelle vient de révéler la présence de multiples pesticides dans l’eau de rivières suisses (lire notre fil d’actu conso du 5.3.2014). En moyenne, 40 substances ont été mises en évidence dans chaque échantillon. Là aussi, maigre consolation: la concentration de chacune d’elles ne dépasse pas le critère de qualité écotoxicologique.
Voilà qui nous conduit vers un débat controversé: l’effet cocktail. Certains spécialistes se voilent la face et ne considèrent que les interactions entre substances contenues dans un seul et même produit. Ils bottent ainsi en touche, lorsque nous les interpellons sur la présence de pesticides, même en quantité minime, dans les spaghettis… D’autres, certainement bien plus lucides, considèrent le corps humain dans sa globalité et s’inquiètent de la lente accumulation des substances dans l’organisme via l’alimentation, l’eau, l’air, le sol et les biens de consommation.
Les effets potentiels de ces cocktails indésirables préoccupent les scientifiques de nombreux pays et présentent un véritable défi pour l’avenir. Notre rédaction suit le dossier de près et ne manquera pas de vous tenir informés dans notre magazine, comme sur notre site internet, qui vient d’être entièrement mis à neuf.
Zeynep Ersan Berdoz