Alors qu’elle achète un livre de poche Folio chez Payot, à Lausanne, Valérie Bornand, de Rances (VD), est étonnée de ne pas y trouver d’étiquette de prix, mais seulement un code, le *7. Pour dénicher le prix correspondant à ce numéro, notre lectrice doit consulter un tableau indiquant les prix de diverses collections de poche. «Mais aucune des cinq dénominations indiquées pour les éditions Folio ne correspondait à ce code, déplore-t-elle. Ce tableau est vraiment incohérent.»
Bon à Savoir s’est aussi rendu chez Payot. Constat à la mi-janvier: le tableau était affiché de manière peu visible. Et il se résumait à une simple photocopie noir/blanc de format A3 encadrée. Enfin, les prix et codes des livres des deux rayons que nous avons visités étaient surlignés au feutre de couleur, mais de façon incomplète.
Affichage légal
Du point de vue légal, cette forme d’affichage des prix est acceptable, à condition d’être facile à consulter et lisible. Concernant ce dernier point, Jean-Marc Boerlin, gérant de Payot, admet que le système n’est pas pratique pour le consommateur. Et il reconnaît que le tableau est «difficile à lire, mais pas incohérent».
Pourtant, à l’origine, cette gestion par catégories a été créée par les éditeurs par souci de simplification. De vastes collections de livres de poche ont été scindées en quelques catégories à prix fixes, ce qui facilite l’inventaire aux diffuseurs, distributeurs et libraires. En outre, cela permet une répercussion immédiate des changements de prix, une fois l’an environ, puisqu’il n’y a pas besoin de réétiqueter chaque livre.
Cependant, Payot envisage de revoir ce système pour le confort du client. Comme l’explique Jean-Noël Plantier, directeur commercial, il y a «profusion de livres de poche, avec des catégories de plus en plus nombreuses». La librairie, en collaboration avec ses fournisseurs, étudie donc la possibilité d’épurer cette liste. Soit d’en éliminer les collections les moins importantes, dont les ouvrages porteraient dès lors une étiquette de prix. Une décision devrait être prise d’ici à cet été.
Floriane Marquis