Nous sommes toujours plus nombreux à participer activement au tri des déchets recyclables. Après le papier, le verre et le PET, dont la récolte est passée dans les habitudes, les déchets organiques font désormais, eux aussi, partie de notre souci quotidien de récupération. Et c’est tant mieux, car ces déchets sont difficiles à incinérer, en raison de leur taux important d’humidité (environ 90%). Compostés, ils permettent de réaliser un engrais naturel à forte valeur ajoutée au prix de revient relativement bas.
Certes, lorsqu’on habite un immeuble locatif, emmener le contenu de sa poubelle verte à la déchetterie ou la transvaser dans un sac biodégradable en vue du ramassage hebdomadaire, n’est pas forcément agréable. En effet, si l’odeur nauséabonde qui se dégage des déchets organiques reste enfermée dans la poubelle hermétique, elle s’en échappe quand même, à chaque fois qu’on ouvre le récipient pour y ajouter d’autres déchets. Un inconvénient facilement contourné si on vide sa poubelle verte tous les deux ou trois jours. Et, comme la chaleur est un élément essentiel du processus de décomposition, pourquoi ne pas profiter de l’hiver et des basses températures pour tenter l’aventure de la récupération des déchets organiques?
> Ce qui convient
– Les déchets de fruits et légumes: épluchures, feuilles de salade flétries et autres fruits abîmés.
– Les filtres et le marc de café, les feuilles de thé et de tisane, y compris les sachets, dont on aura toutefois ôté l’étiquette.
– Les coquilles d’œuf finement écrasées.
– Les fleurs fanées et les plantes d’appartement.
– Les poussières de la maison, mais aussi les cheveux, poils ou plumes des animaux domestiques et restes de laine.
– Les déchets de jardin, tels que branchages, gazon, feuilles fraîches ou feuilles mortes, la sciure et les copeaux de bois.
– Les emballages compostables.
En ce qui concerne les litières d’animaux domestiques végétales, les avis des spécialistes divergent, en raison des éventuels germes pathogènes contenus dans les excréments. De même, certains préconisent d’éviter les fruits et légumes cuits, alors que d’autres affirment qu’on peut très bien les intégrer au compost.
> Matières à proscrire
Ce qui est sûr, c’est qu’il faut écarter du compost:
– La viande, le poisson et les produits laitiers.
– Les matières grasses et les os.
– Toute matière qui n’est pas organique. En effet, même pour des déchets ramassés par la commune et traités à grande échelle par un centre de compostage, le plastique et le verre restent problématiques. Ces matières risqueraient d’être broyées avec les autres déchets et d’altérer sérieusement la qualité du compost.
> A éviter au jardin
Enfin, si les déchets sont destinés à un petit compost de jardin, qui n’utilise ni le broyage ni le traitement à haute température pour accélérer le processus, certains déchets sont à éviter.
– Les pelures d’agrumes traités et les gros noyaux de fruits se décomposent difficilement.
– Attention à ne pas mettre trop de gazon, surtout s’il a été traité. Les feuilles de chêne et
de noyer contiennent des substances qui freinent la décomposition. Elles sont donc aussi à éviter.
J. F.