L’affaire n’aurait pas pris une telle tournure s’il n’y avait pas eu de cafouillage dans les services internes de la Poste. En témoigne notre lectrice qui a obtenu un dédommagement insuffisant pour des faire-part abîmés lors du tri mécanique.
«Afin de remercier nos proches des cadeaux offerts à la naissance de notre cadet, nous avons fait imprimer 136 cartes postales, raconte Laurence Challandes. Le tout pour 250.50 fr., soit 134.35 fr. pour les cartes et 116.15 fr. pour les timbres.»
Quelle n’a pas été sa déception en apercevant la missive chez ses amis: elles étaient toutes marquées en leur centre d’une vilaine tache blanche. Suspectant un problème lors de l’envoi, elle s’adresse au guichet d’expédition. Le buraliste constate les dégâts et l’informe qu’elle sera remboursée, mais seulement si elle soumet au moins la moitié des cartes! Vu la somme, notre lectrice s’exécute et récupère les envois.
Geste risible
Résultat: le géant jaune adresse des excuses écrites, mais n’offre que 24 timbres de 1 fr. à titre de dédommagement. Geste exceptionnel, puisque le courrier précise que «la responsabilité de la Poste n’est engagée que pour des lettres recommandées.»
Stupéfaite, notre lectrice nous interpelle: «L’erreur est admise, mais elle n’est pas réparée!» Notre rédaction s’adresse alors à la direction de la Poste. Après étude du cas, Nathalie Salamin, porte-parole, nous informe que le bureau de poste régional n’aurait pas dû régler le cas, mais le transmettre au service clientèle. Finalement, suite à l’intervention de Bon à Savoir, Laurence Challandes obtient un dédommagement complet.
Si la procédure interne avait été respectée, elle aurait obtenu le remboursement complet sur présentation des quittances (impression et envoi) ou, en l’absence de ces dernières, un forfait de 2 fr. par carte abîmée. Encore fallait-il le savoir…
Zeynep Ersan Berdoz