A propos de notre article: «Migros: prix en rayons» (4/09).
Lorsqu’il s’agit de rouler le consommateur, les distributeurs s’entendent comme larrons en foire. Supprimer les prix sur les emballages, c’est supprimer la possibilité de constater les hausses de prix une semaine, un mois, voire une année plus tard en renouvelant le stock dans son frigo ou dans ses armoires. C’est aussi l’assurance pour le distributeur de pouvoir bidouiller les prix ou la taille des emballages (le plus souvent les deux!), en tout temps et en toute impunité.
Dès lors, le consomma(c)teur ne peut même plus exercer son droit de base: tenter de faire le tri entre les commerçants sérieux ou non, honnêtes ou non, bon marché ou chers. A moins de faire ses emplettes avec un feutre indélébile pour marquer le prix sur chaque article entassé dans le caddie, ce qui n’est pas vraiment pratique! Quant aux mini-écrans de l’avenir: c’est encore pire, puisque les prix pourront changer d’une minute à l’autre.
Ne pourrait-on pas espérer l’union sacrée de tous les magazines et associations de consommateurs pour organiser la résistance sur le plan suisse? En boycottant, par exemple un jour par mois, tous les commerces qui n’indiquent pas les prix sur les emballages.
Daniel Baechler
En effectuant mes courses en France, j’ai constaté que les prix indiqués sur les mini-écrans digitaux placés dans les rayons ne correspondent pas au prix à payer. Et la différence est, bien entendu, en faveur des grandes surfaces. Pour connaître le prix réel des articles, il faut scanner leur code-barres sur les bornes de contrôle, mais celles-ci sont trop rares et réparties de façon peu commode.
Au vu du changement de pratique dans les commerces helvétiques, les consommateurs doivent exiger l’installation de telles bornes en nombre suffisant.
Grosclaude Fiorita