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- bourses à genève et zurichPayer plus cher pour soutenir le solaireTout comme l’énergie éolienne, on peut acheter de l’énergie solaire. Le principe est simple: on propose au public des tranches de 100 ou 200 kWh au prix de production, c’est-à-dire à environ 1 fr. le kWh (au lieu des 20 à 25 centimes, tarifs normal pour l’énergie classique). Si la demande dépasse l’offre, on favorise la création de nouvelles centrales photovoltaïques. C’est ce qui s’est passé à Zurich, où les services industriels de la ville ont mis sur pied une véritable bourse solaire: ils ne se sont pas «contentés» de vendre l’énergie existante, mais ils ont stimulé la production. Résultat: en trois ans, Zurich est passé de 130 abonnés et 7 fournisseurs à 5000 abonnés (3% de la clientèle) et à une trentaine de fournisseurs! Les responsables estiment que, vu la surface de toits disponible (et compte tenu de la protection du patrimoine architectural), 16% des besoins de la ville en électricité pourraient être couverts par le solaire.Les services industriels de Genève (SIG) ont décidé en février dernier de reproduire le modèle zurichois. Et les clients affluent, en général pour des tranches annuelles de 100 à 74 fr. Les SIG songent déjà à se mettre en quête de nouveaux producteurs. A Lausanne aussi, une bourse solaire verra le jour à la fin mai, avec des parts de 30 à 200 fr. par an.Les services industriels de Neuchâtel (ENSA) ont quant à eux créé en 1996 déjà le club ENSOL, permettant à leurs clients d’acheter de l’énergie d’origine photovoltaïque. Les membres se sont engagés à payer, durant 10 ans, environ 60 fr. de supplément annuel pour leur électricité. L’ENSA finance ainsi essentiellement sa propre centrale photovoltaïque, sans chercher pour l’instant d’autres fournisseurs. Les SI de Bâle-Campagne et d’Interlaken connaissent le même système.
On ne peut pas s’opposer au nucléaire et ne rien faire pour soutenir les énergies renouvelables», lâche Beat Lerch, agriculteur à Tramelan, qui achète chaque année une «tranche» d’énergie produite par la centrale éolienne du Mont Crosin. Il paie donc 18 centimes de plus par kWh, et ceci pour les 1000 premiers kWh qu’il consomme annuellement: soit une somme fixe de 180 fr. Mais M. Lerch n’utilise pas davantage que les autres le courant d’origine éolienne! La production in...
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