Bons tests
Les «Bons tests» constituent le cœur de l’information de Bon à Savoir. Chaque mois, divers produits sont envoyés en laboratoire pour être analysés sous toutes les coutures. Les résultats, souvent frappants dans leur variété (les produits jugés très bons y côtoient les moins recommandables), permettent en un coup d’œil de faire un choix éclairé lors du prochain achat au magasin.
Parmi les analyses les plus fréquentes, on retrouve les regrettables substances nocives dans les cosmétiques ou les denrées alimentaires. Parfois cependant, de bonnes surprises ressortent des laboratoires, comme récemment un test sur les sushis, à base de poisson cru, dont aucun échantillon ne s’est révélé impropre à la consommation.
Opérateurs
La téléphonie mobile fait partie des domaines qui ont explosé ces dix dernières années. Passant du marché de niche au produit de consommation massive, la téléphonie mobile en fait voir de toutes les couleurs aux consommateurs. Poussés par une concurrence de plus en plus féroce, les opérateurs alimentent un flot ininterrompu d’annonces de baisses de tarifs qui donnent le tournis aux clients: impossible de comparer les prix tant les offres sont complexes et soumises à de prochaines modifications, sans compter les possibilités d’obtenir des appareils à prix réduit, selon qu’on signe tel ou tel abonnement.
Et la combinaison des offres avec la téléphonie fixe et l’accès à internet en rajoute à la complexité de ce marché, dans lequel les méthodes de démarchage agressif fâchent régulièrement le public.
En unissant leurs voix, les consommateurs réussissent toutefois à se faire entendre. Pour preuve, la pétition sur les tarifs de roaming international d’allo.ch, soutenue par Bon à Savoir, n’est certainement pas étrangère aux récentes baisses de tarifs d’itinérance annoncées en août dernier par certains opérateurs.
Non-gaspillage
Consommer, acheter signifie parfois aussi gaspiller, polluer. De plus en plus, il devient nécessaire de cesser les gaspillages inutiles. L’énergie, par exemple, doit être utilisée avec davantage de rigueur dans les ménages. Comme évoqué dans notre dernier numéro, en Suisse, la seule consommation des appareils électriques laissés en stand-by représente les 10% de la consommation totale. Soit autant d’électricité que pour tout le canton de Genève (plus de deux milliards de kilowattheures).
La consommation effrénée de ressources a également des revers financiers dans les budgets, notamment chez de nombreux jeunes qui, aveuglés par l’abondance de biens proposés, tombent dans la spirale du surendettement.
Assureurs
L’univers obscur des assurances a de quoi troubler les consommateurs, pourtant régulièrement confrontés à ce domaine: assurance auto, assurance ménage, assurance vie, assurance RC, etc. Au moment de signer, les clients se retrouvent face à des courtiers insistants et convaincants, munis de contrats mis au point par une armada de juristes et dont chaque mot a un poids insoupçonné, jusqu’au jour où l’assurance sera mise à contribution.
Exceptions, nuances, paragraphes en petites lettres, conditions générales annexées, tout rivalise de complications. Au final, des assurés qui se sentent floués lorsque la prestation attendue leur est refusée en toute légitimité. Ou pire, qui sont refusés d’emblée par l’assureur, sans la moindre justification. Face à des contrats de plus en plus compliqués et des assureurs pointilleux, Bon à Savoir entend bien continuer de défendre les consommateurs.
Santé
Si Bon à Savoir célèbre ses dix ans, la Loi fédérale sur l’assurance maladie, aussi connue sous le nom de LAMal, compte une année de plus. Depuis son entrée en vigueur en 1996, la LAMal a connu d’incessantes hausses des primes, suscitant la grogne générale. D’autant qu’en parallèle, le catalogue des prestations couvertes par l’assurance de base n’a fait que diminuer. La suppression de la prise en charge des cinq principales médecines dites alternatives en 2005, récupérées aussitôt par les assurances complémentaires privées, a notamment marqué l’opinion publique.
La santé, côté symptômes et traitements, est également traitée par Bon à Savoir, dans le supplément trimestriel «Ma Santé» qui enquête, compare et informe sur les questions médicales et de prévention.
Auto, train, etc.
Les transports sont au centre des préoccupations de nombreux Romands, en particulier ceux qui souffrent de l’engorgement du trafic entre Genève et Lausanne. L’automobile devient, pour les pendulaires, une source importante de stress, sans compter les inquiétudes liées à la hausse fréquente du prix de l’essence et aux problèmes environnementaux générés par le trafic. Simultanément, les tarifs des CFF augmentent, sans que les Romands bénéficient pour autant de nouvelles infrastructures.
Mais les transports ne concernent pas uniquement les pendulaires: ainsi les voyageurs, qui nous écrivent régulièrement lorsqu’ils sont aux prises avec leur compagnie aérienne ou leur agence de voyages. Les problèmes de vols annulés, de bagages perdus et de dédommagements sont hélas récurrents.
Vente
Existe-t-il un seul consommateur qui n’a jamais eu le moindre problème avant, pendant ou après un achat? Certainement pas, à en croire nos lecteurs, qui nous font souvent part des soucis rencontrés. Fausse indication des prix en vitrine, erreurs d’étiquetage, mauvais prix comptabilisé à la caisse, erreurs de livraisons, retards, problèmes de garanties, etc. La liste est bien longue. Heureusement, la clientèle n’est pas dupe et redouble de vigilance. Mais les erreurs demeurent courantes, et les témoignages des consommateurs toujours aussi pertinents.
Opaques arnaques
Les boîtes aux lettres, qu’elles soient postales ou électroniques, sont inondées de courriers attirant les destinataires dans des pièges de plus en plus élaborés. Parmi les plus répandus, on trouve les fausses promesses de gains, liés à d’hypothétiques concours ou les loteries auxquelles aurait participé la future victime. Evidemment, pour soi-disant toucher son dû, il faut passer à la caisse. Volontairement, en achetant des produits du catalogue proposé, ou involontairement en renseignant un questionnaire sur ses coordonnées personnelles et bancaires. D’autres arnaqueurs préfèrent jouer la corde sensible en envoyant un courrier de détresse, à la recherche du bienfaiteur qui leur sauvera la vie.
Internet
L’avenir de la consommation se joue aussi sur internet, où les commerces et les sites d’informations sérieux côtoient ceux des escrocs du monde entier. Mais avant d’en arriver là, le consommateur doit d’abord se creuser les méninges pour choisir l’accès internet le plus adapté: haut débit, forfait limité, téléréseau? Une fois le casse-tête résolu, les visites sur le «réseau des réseaux» doivent être effectuées avec prudence. Par exemple, en contrôlant que les sites de paiement sont bien sécurisés. Ou encore, en faisant attention aux courriers électroniques piégés tantôt par des arnaques, tantôt par des logiciels malveillants.
Réception TV
Le monde de la télévision est en changement permanent, ce qui a le don de lasser bien des consommateurs. Analogique, numérique, haute définition ou encore HD Ready se confondent à loisir dans l’esprit des téléspectateurs non avertis. Et si les téléviseurs et leurs décodeurs set-top box évoluent, les offres de réception aussi, avec la TNT (numérique terrestre), la concurrence des câblo-opérateurs et de Bluewin TV (fournisseur d’accès à internet). A cela s’ajoute, pour les plus désemparés, une confusion entre les factures de téléréseau et celles de Billag, l’organe qui perçoit les redevances de réception des programmes.
Yves-Alain Cornu