Les automobilistes le savent, les voitures modernes sont truffées d’électronique: vitres automatiques, commandes au volant ou encore GPS, etc. Ce que nombre d’entre eux ignorent en revanche, c’est que tous ces éléments sont reliés.
Le moindre dysfonctionnement peut alors provoquer des pannes inattendues. Xavier Hahn, d’Yverdon-les-Bains, peut en témoigner.
Notre lecteur roule en effet en Citroën C2 depuis près d’un an et a décidé d’y installer un nouvel autoradio. Observant que l’appareil et les prises étaient de même format que le précédent, il n’a pas hésité à faire le changement lui-même. Mal lui en a pris! Quelques jours plus tard, en plein dépassement sur l’autoroute, Xavier Hahn a vu un voyant orange s’allumer, puis la voiture a coupé son accélération. Par chance, notre lecteur a réussi à se rabattre sur la droite sans la moindre casse.
La faute à l’autoradio
Après pareille montée d’adrénaline, Xavier Hahn s’est immédiatement rendu chez son garagiste. Lequel n’a diagnostiqué aucune panne dans la boîte noire électronique du véhicule. C’est en remarquant le nouvel autoradio que le mécanicien (lire l’encadré) a compris le problème: l’autoradio d’origine fait partie intégrante du système informatique et le nouvel appareil a interféré avec celui-ci.
Sans attendre, notre lecteur a fait réinstaller l’autoradio par le garagiste, dans les règles de l’art cette fois-ci. Il s’en sort avec une grosse frayeur, une facture de 58 fr. pour la mise en conformité de l’autoradio et, surtout, une certaine méfiance quant à la fiabilité de sa voiture.
Spécialistes pas surpris
Suite à cette mésaventure, nous avons contacté Michèle Jaussi, responsable de la communication de Citroën Suisse. Guère surprise par la survenue d’une telle panne, elle confirme que la moindre modification non conforme aux installations du fabricant peut avoir de telles conséquences. Et de se retrancher derrière le manuel d’utilisation de la C2, qui prévient clairement de tels risques.
Précisons que ce genre de déconvenues n’est pas propre à Citroën. Elles concernent toutes les marques, comme nous l’ont confirmé le TCS et Auto-Suisse, organe faîtier des importateurs d’automobiles.
Toujours se renseigner
Il faut bien le reconnaître, le développement des systèmes électroniques – comme l’ABS ou l’EPS (systèmes de freinage électronique) – ont permis d’accroître sérieusement la sécurité automobile. Cependant, et contrairement à la tendance habituelle en matière de nouvelles technologies, leur conception a rendu plus complexe le fonctionnement des voitures. Dès lors, ces dernières sont plus facilement fragilisées qu’autre-fois. Car le moindre changement d’accessoire électronique, aussi secondaire soit-il, peut provoquer des pannes sérieuses.
Avant toute modification, et même lorsque celle-ci paraît insignifiante, il est donc indispensable de se renseigner auprès de son garagiste ou d’un revendeur de la marque.
Yves-Alain Cornu
actuel
Les mécanos du futur
L’électronique a tant envahi l’automobile qu’elle en a changé les dénominations. En effet, la rentrée 2007 coïncide avec l’entrée en formation de la première volée de «mécatroniciens» d’automobiles. Les premiers CFC de ces mécanos du futur seront délivrés en 2011. Leur mission: allier les connaissances à la fois en mécanique et en électronique afin d’assurer les travaux de contrôle, de maintenance et de réparation des véhicules modernes.
Plus d’infos sous: www.agvs.ch