Plus que jamais, la consommation d’essence préoccupe les consommateurs. En choisissant un nouveau véhicule, il est donc primordial de consulter l’étiquetteEnergie. De la même manière que pour les réfrigérateurs ou les lave-linge, cette étiquette indique de manière très claire et colorée les véhicules les moins gourmands en énergie: en vert pour les plus efficaces, en rouge à l’opposé.
Les indications détaillées d’une étiquetteEnergie pour voiture sont toutefois un peu plus compliquées que pour les appareils électroménagers. En effet, on y trouve le type de carburant utilisé et la consommation sur 100 km, mais aussi la quantité de CO2 émise sur 100 km (voir illustration). Cette dernière est mise en relation, à titre indicatif, avec la moyenne des émissions du gaz à effet de serre de tous les autres véhicules neufs.
Critères récemment durcis
L’étiquetteEnergie, dans sa version actuelle, présente toutefois un bémol: pour être classées en catégorie A (en vert foncé), les voitures sont comparées aux véhicules de même catégorie de poids. Dès lors, un gros tout-terrain jugé efficace pour son poids peut consommer bien plus qu’une petite voiture moins bien classée dans sa propre catégorie. Il faut donc prêter une attention particulière à la consommation de carburant en litres/100 km (point n° 3 sur l’image). Et pour comparer plusieurs véhicules sans visiter tous les concessionnaires, tous les modèles et leurs rendements sont répertoriés sur internet*.
Avec l’évolution, les véhicules deviennent de plus en plus efficaces. Pour éviter que toutes les autos se retrouvent classées A selon d’anciens critères, ceux-ci sont remis régulièrement au goût du jour. Depuis juillet dernier, la Confédération a ainsi durci les conditions permettant d’être bien classé. Désormais, seul un véhicule sur sept figure en catégorie A.
La Suisse prend du retard
Malgré les efforts entrepris pour réduire la consommation des voitures, les objectifs fixés par l’Office fédéral de l’énergie (OFEN) et les importateurs d’autos ne sont pas encore atteints. En 2008, ceux-ci prévoyaient d’abaisser la consommation moyenne de tous les véhicules neufs à 6,4 l/100 km, contre 8,4 l/100 km en 2000. Malheureusement, hormis les nouveaux dispositifs de sécurité qui s’ajoutent au poids des autos, de nombreux Helvètes sont devenus friands de gros véhicules. Cet engouement pour les véhicules lourds a freiné la baisse moyenne de consommation du parc automobile suisse.
Les véhicules à faible consommation de carburant permettent, c’est évident, de réduire la facture d’essence (lire page 11). Mais ces voitures donnent également droit à des aides cantonales. Celles-ci varient d’un canton à l’autre et selon le type de véhicules et vont de la réduction partielle de la taxe auto à son exonération totale. L’OFEN tient à jour une liste, sur internet*, de toutes les mesures prévues par les cantons. Enfin, l’OFEN précise que les assureurs auto commencent à accorder des rabais pour les véhicules à faible consommation, et que les entreprises de leasing devraient suivre le mouvement.
Yves-Alain Cornu
* www.etiquetteenergie.ch
Décoder l’étiquetteEnergie pour auto
- Description du véhicule (marque, modèle, type de carburant, transmission).
- Poids à vide du véhicule, qui détermine fortement la consommation d’un véhicule. Pour chaque 100 kg ajouté, la consommation augmente de 0,5 l/100 km.
- Consommation de carburant moyenne, exprimée en l/100 km.
- Emissions de CO2, principal gaz à effet de serre, en g/km. Cette donnée est indiquée en comparaison avec la moyenne de tous les autres nouveaux modèles.
- Rendement énergétique, classé dans une des sept catégories allant de A (la meilleure) à G. Le rendement prend en compte la consommation de carburant rapportée à la moyenne des véhicules de poids identique.