Assurer Médor et Mistigri
Assura espère pouvoir faire concurrence à
Epona, qui assure les animaux domestiques en Suisse depuis 1901. Mais elle n’est pas la première compagnie d’assurance à essayer...
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Bon à Savoir
04.06.2003
Véronique Kipfer
Il y a environ 500 000 chiens et 1,3 million de chats en Suisse. Qui peuvent tous avoir un problème de santé une fois ou l’autre. L’assurance maladie Assura, à Pully, l’a bien compris et a lancé en septembre 2002 une nouvelle police: Animalia. Son objectif? A la fois convaincre ses clients actuels et attirer de nouveaux propriétaires d’animaux. Et faire ainsi concurrence à Epona.
Cette dernière, sise à Genève, règne en effet sur toute la Suisse animalière depuis sa cr...
Il y a environ 500 000 chiens et 1,3 million de chats en Suisse. Qui peuvent tous avoir un problème de santé une fois ou l’autre. L’assurance maladie Assura, à Pully, l’a bien compris et a lancé en septembre 2002 une nouvelle police: Animalia. Son objectif? A la fois convaincre ses clients actuels et attirer de nouveaux propriétaires d’animaux. Et faire ainsi concurrence à Epona.
Cette dernière, sise à Genève, règne en effet sur toute la Suisse animalière depuis sa création en 1901. Fondée par une association d’amis des bêtes, elle a d’abord assuré les chevaux, les bovins et le petit bétail, avant d’élargir son offre. Son atout majeur: en sus des couvertures accident et maladie classiques, elle propose des polices complémentaires, comme une assurance vol et disparition, ainsi qu’une assurance vie qui permet au propriétaire de toucher une prime lors du décès de son animal.
Frais croissants
L’Animalia d’Assura, en revanche, se cantonne aux assurances de base. Sa force réside surtout dans ses primes particulièrement basses (de 10 à 105 fr., voir tableau). Et dans un plus large choix de prestations que celles d’Epona, comme par exemple le remboursement des vaccins et la participation aux frais de parution d’une annonce de recherche.
Reste à savoir si la nouvelle offre sera rentable pour Assura. Car ce n’est pas la première compagnie d’assurance à proposer une police pour animaux. Alba et Secura l’ont précédée, sans succès: elles n’arrivaient plus à équilibrer primes et prestations et à conserver des franchises acceptables.
De fait, la médecine animalière ressemble de plus en plus à la médecine humaine: radios, opérations, etc. D’où des frais de traitement atteignant souvent des centaines, voire des milliers de francs. Ce qui oblige les assurances à hausser leurs primes en conséquence. Jean-Bernard Pillonnel, directeur adjoint, affirme toutefois que chez Assura, les primes n’augmenteront pas de sitôt car «l’entreprise n’a pas besoin de ce produit pour tourner».
Du côté de la Société des vétérinaires suisses, on fait remarquer que les assurances pour animaux sont un atout. Grâce à elles, les frais de traitement ne sont plus un obstacle pour les propriétaires: «Pour ma part, je conseillerais surtout ces assurances aux personnes n’ayant pas de réserves financières», souligne le responsable de la communication Charles Trolliet. Mais attention aux prestations exclues de la couverture d’assurance, tels les suites d’un accident survenu avant l’entrée en vigueur du contrat ou les frais de stérilisation et de castration!
Véronique Kipfer-Egloff
Sur Internet:
www.assura.ch, www.epona.ch