Lorsqu’on décide d’assurer un véhicule neuf ou récent en casco complète, il vaut la peine de signer un contrat incluant la valeur vénale majorée (VVM). En cas de dommage total, cette option a l’avantage de couvrir un montant plus élevé que la valeur dite vénale (ou réelle) du véhicule. Ce qui permet notamment de compenser – tout ou en partie – la forte dépréciation des véhicules neufs (lire encadré).
Des différences substantielles
En comparant les barèmes de cinq des principaux assureurs du marché (voir tableau), on constate que l’indemnité VVM va de 90 à 100% du prix catalogue au cours de la première année. Imaginons que Monsieur X subisse un dégât total à son véhicule acheté neuf 40 000 fr. (prix catalogue) un peu moins d’une année avant l’accident. L’expert fixe sa valeur vénale à 80% du prix catalogue. S’il est assuré sur cette base, Monsieur X recevra donc 32 000 fr.
Avec une police incluant une VVM, il percevra de 36 000 fr. (90% du prix catalogue durant la première année) à 40000 fr. (100%) selon les compagnies. Soit un gain de 4000 fr. à 8000 fr. par rapport à la valeur vénale de son véhicule.
Vaudoise Assurances se démarque en calculant la VVM différemment: elle ajoute 20% du prix catalogue à la valeur vénale du véhicule. Ainsi, Monsieur X toucherait un total de 40 000 fr. (8000 fr. + 32 000 fr.), soit l’équivalent du prix catalogue qu’il avait déboursé à l’achat de sa voiture. A noter toutefois que l’indemnisation ne dépassera jamais le prix réellement payé.
De 20 à 50 fr. par an
Si cette démonstration parle en faveur de la VVM, reste à en connaître le coût. Zurich (à l’exception de Zurich Connect) l’inclut d’office dans ses cascos complètes.
Ailleurs, le coût de l’option est plutôt raisonnable: d’une vingtaine à une cinquantaine de francs par année, selon les compagnies retenues dans notre comparatif. Rien d’étonnant dès lors à ce que le TCS «conseille, en règle générale, une casco avec valeur vénale majorée pour les véhicules neufs ou récents».
Cette couverture n’est pas pour autant valable ad aeternam. Elle s’étend souvent, avec une échelle dégressive, sur sept ans, après quoi, le véhicule n’est souvent plus assuré qu’à sa valeur vénale.
L’offre VVM de Vaudoise Assurances diffère de ce schéma, puisqu’elle n’est pas limitée dans le temps! De son côté, Allianz majore encore la valeur vénale de 20% après sept ans.
Sébastien Sautebin
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ÉCLAIRAGE
Dépréciation des véhicules
Selon les tabelles de l’Association suisse des experts automobiles indépendants (Aseai), la dépréciation d’un véhicule dépend de nombreux facteurs: son âge, son état, les kilomètres parcourus, etc.
Mais, grosso modo, selon Pierre Salquin, expert automobile indépendant à Cugy (VD), une voiture parcourant annuellement quelque 15 000 km peut perdre jusqu’à 25% de sa valeur durant la première année, puis 10% les suivantes. «Dans la très grande majorité des cas, la valeur vénale passe sous la barre des 50% après la 4e année», indique, pour sa part, Moreno Volpi, porte-parole du TCS.