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Denner riposte, mais mal! Fin janvier, tous les regards étaient tournés vers Denner. Le «discounter suisse» allait-t-il baisser ses prix, entraînant dans son sillage ceux de ses concurrents? «Nous pratiquons les prix les plus bas possible sur l’ensemble de notre assortiment et les réduisons chaque fois que cela est possible», indiquait alors Grazia Grassi, porte-parole. Quelques jours après cette réponse, Denner a attaqué Coop dans une publicité comparative très contestable. Exemples à l’appui, le discounter – propriété de Migros – a en effet tenté de démontrer qu’il offrait des produits plus avantageux que son concurrent en comparant le prix des produits de sa ligne «Denner» à celle estampillée «Coop», en faisant abstraction de la gamme «Prix Garantie». Le géant bâlois n’a pas manqué de réagir, affirmant – non sans raison – que le discounter comparait «des pommes avec des poires!» A peine débarqué (Aldi) ou annoncé seulement (Lidl), et sans grands efforts, les deux casseurs de prix allemands ont déjà flanqué un sérieux coup de pied dans la fourmilière du marché de détail suisse! Télécharger le tableau comparatif de la baisse des prix Coop

Bon à Savoir 02-2009

11.03.2009

Dernière mise à jour:
29.01.2023

Zeynep Ersan Berdoz

Au début de l’année, Coop a tenté de se placer en défenseur des consommateurs en baissant le prix de 600 articles de marque. A grand renfort de publicité, elle a souligné que, grâce à cette baisse «historique», il était tout aussi avantageux d’effectuer ses achats dans ses rayons que chez les discounters. En guise de riposte, Manor et Migros ont suivi (sur 150 articles pour le second dont l’assortiment contient moins de marques).

L’enquête que nous avons menée entr...

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Liste des produits

Mais de quels produits s’agit-il réellement? Difficile de le savoir puisque Coop a refusé de jouer la transparence. Suite à nos vaines tentatives d’obtenir la liste des 600 produits, nous avons adressé une «lettre ouverte» à Hansueli Loosli, patron de Coop (le texte entier est en libre accès sur notre site internet). Cette démarche nous a finalement permis d’accéder à la liste complète, transmise de la main à la main dans nos bureaux par deux membres de la direction, avec interdiction d’en faire une copie (nous avons dû compléter ligne par ligne celle – partielle – que nous avions établie).

Sur les 600 articles baissés, 420 étaient des produits alimentaires. Or, nos soupçons se sont révélés exacts: plus de la moitié d’entre eux appartient à la catégorie des aliments «plaisirs». Le reste concerne principalement les produits lactés (fromages et crème pour l’essentiel) et les boissons (eau, tisanes, thé, café, soupes et sauces à diluer). Autrement dit: Coop a essentiellement baissé le prix des produits qui ne répondent pas aux besoins de base des ménages (voir ci-dessous notre comparaison avec la pyramide alimentaire établie par la Société suisse de nutrition). Interpellée, Susanne Erdös, porte-parole du géant bâlois, ne le nie pas: «Ces articles sont ceux que nous vendons le plus.»

Conclusion: l’habile coup médiatique de Coop du début de l’année s’est effrité: la baisse «historique» n’était qu’un simple alignement de prix et, de surcroît, elle ne contribue pas à alléger le porte-monnaie des familles qui veillent à une alimentation équilibrée au prix le plus bas.

Zeynep Ersan Berdoz

Pour télécharger le tableau comparatif des produits, se référer à l'encadré au-dessous de la photo.

Denner riposte, mais mal!

Fin janvier, tous les regards étaient tournés vers Denner. Le «discounter suisse» allait-t-il baisser ses prix, entraînant dans son sillage ceux de ses concurrents? «Nous pratiquons les prix les plus bas possible sur l’ensemble de notre assortiment et les réduisons chaque fois que cela est possible», indiquait alors Grazia Grassi, porte-parole.

Quelques jours après cette réponse, Denner a attaqué Coop dans une publicité comparative très contestable. Exemples à l’appui, le discounter – propriété de Migros – a en effet tenté de démontrer qu’il offrait des produits plus avantageux que son concurrent en comparant le prix des produits de sa ligne «Denner» à celle estampillée «Coop», en faisant abstraction de la gamme «Prix Garantie». Le géant bâlois n’a pas manqué de réagir, affirmant – non sans raison – que le discounter comparait «des pommes avec des poires!»

A peine débarqué (Aldi) ou annoncé seulement (Lidl), et sans grands efforts, les deux casseurs de prix allemands ont déjà flanqué un sérieux coup de pied dans la fourmilière du marché de détail suisse!

Télécharger le tableau comparatif de la baisse des prix Coop