Ampoules: le spectre du danger
Le Bureau européen des unions de consommateurs a récemment semé le trouble en mettant en garde contre la suppression des ampoules à incandescence traditionnelles. Qu’en est-il?
Sommaire
Bon à Savoir 01-2010
10.02.2010
Dernière mise à jour:
25.03.2023
Yves-Alain Cornu
Le remplacement des ampoules à incandescence par les modèles économiques est en marche. D’ici à 2012, les magasins ne devraient plus proposer que des ampoules à économie d’énergie. Dans ce contexte, le Bureau européen des unions de consommateurs (BEUC) a lancé une mise en garde troublante auprès de la Commission européenne: «Certains consommateurs ont besoin des lampes à incandescence pour des raisons de santé, telles que la sensibilité à la lumière ou des allergies cuta...
Le remplacement des ampoules à incandescence par les modèles économiques est en marche. D’ici à 2012, les magasins ne devraient plus proposer que des ampoules à économie d’énergie. Dans ce contexte, le Bureau européen des unions de consommateurs (BEUC) a lancé une mise en garde troublante auprès de la Commission européenne: «Certains consommateurs ont besoin des lampes à incandescence pour des raisons de santé, telles que la sensibilité à la lumière ou des allergies cutanées.»
Principe de précaution
Interpellé sur les raisons de cet avertissement, le BEUC indique faire référence aux craintes exprimées par l’organisation britannique Spectrum. Celle-ci s’inquiète de l’impact du spectre lumineux des ampoules économiques sur la santé et milite pour empêcher la disparition des modèles à incandescence. Cependant, tempère le BEUC, «nous n’avons pas obtenu de preuves concluantes et avons mentionné ces problèmes par principe de précaution».
De son côté, la Commission européenne a publié une vaste étude sur les méfaits possibles des ampoules économiques sur la santé, aux conclusions nuancées (lire aussi BàS 4/2009).
«Pas de danger»
Afin d’évaluer la portée des risques évoqués par Spectrum, nous avons interrogé deux spécialistes suisses.
A propos des problèmes de peau, Bernard Noël, chef de clinique de dermatologie au CHUV, se veut rassurant. Même si le spectre lumineux de ces lampes (qu’elles soient LED ou fluocompactes) se rapproche davantage des ultraviolets, la quantité d’UV émise ne poserait pas de problème pour la peau. Philippe de Gottrau, chef de clinique d’ophtalmologie à l’Hôpital cantonal de Fribourg et membre du comité de la Société suisse d’ophtalmologie, fait le même constat: «Ces ampoules ne présentent pas de danger lors d’un usage normal.»
Yves-Alain Cornu