A propos de l’éditorial: «Que la lumière soit… écologique!» (1/09)
J’ai lu avec intérêt votre éditorial et tiens à vous faire part de ces quelques remarques. Vous indiquez que «les ampoules à filament libèrent une grande quantité de CO2 dans l’atmosphère». Comment? Il eût été utile de compléter, en disant, par exemple, que cette affirmation est certainement pertinente pour l’Allemagne, qui a moins de nucléaire et d’hydraulique que la Suisse.
Toute économie d’énergie, quelle qu’elle soit, est précieuse et doit être recherchée; les ampoules LED sont donc la solution pour l’éclairage. Mais quel est le bilan énergétique comparé (fabrication, utilisation, fin de vie) des deux technologies?
En Suisse, l’électricité provient très peu de centrales à fuel ou charbon (énergie primaire). En hiver, si les ampoules chauffent moins, on consommera un peu plus de chauffage (mazout, gaz, etc.) et moins d’électricité. L’air hivernal sera donc un peu plus pollué «grâce» aux nouvelles ampoules LED: c’est paradoxal, mais c’est la réalité.
Michel Mottier-Favre
Les ampoules à filament et les ampoules économiques libèrent de la lumière et de la chaleur dans une proportion nettement plus avantageuse pour les secondes. Dans votre éditorial, vous évaluez la rentabilité à l’achat des ampoules économiques, sans évoquer les aspects qui rendent leur installation problématique et onéreuse, à savoir:
- Les modèles disponibles aujourd’hui ne sont mécaniquement pas compatibles avec la plupart des lampadaires installés.
- Elles sont électriquement incompatibles avec les variateurs d’intensité, ce qui oblige à éliminer ces derniers lorsque c’est possible, ou à remplacer les lampadaires lorsque le variateur y est intégré.
- Elles nécessitent un recyclage, sans quoi elles polluent l’environnement.
Par ailleurs, aucune donnée n’a été publiée, à ma connaissance, concernant l’énergie nécessaire à leur fabrication. Or, cette énergie devrait être prise en compte dans l’estimation de l’économie réalisable pendant la durée de vie de l’ampoule.
Gianni Gelato