Allô, votre prix?
Vaut-il la peine de lâcher Swisscom au profit d’un autre opérateur pour les appels interurbains en Suisse? Et si oui, lequel choisir? Comparaison.
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Bon à Savoir 09-1998
16.09.1998
Christian Chevrolet
Le monde de la téléphonie est plus que jamais en ébullition. Depuis que Swisscom a perdu son monopole au début de cette année, la concurrence se multiplie et ne cesse de faire baisser les prix. A une vitesse telle que nous sommes obligés de préciser d’entrée que nos chiffres étaient valables le 7 septembre 1998, sans garantie pour la suite!
Il existe en fait trois catégories de communication d’un appareil fixe à un autre appareil fixe (nous excluons donc les téléphones m...
Le monde de la téléphonie est plus que jamais en ébullition. Depuis que Swisscom a perdu son monopole au début de cette année, la concurrence se multiplie et ne cesse de faire baisser les prix. A une vitesse telle que nous sommes obligés de préciser d’entrée que nos chiffres étaient valables le 7 septembre 1998, sans garantie pour la suite!
Il existe en fait trois catégories de communication d’un appareil fixe à un autre appareil fixe (nous excluons donc les téléphones mobiles): l’appel local (moins de 10 km entre les deux centraux téléphoniques concernés), l’appel interurbain (partout ailleurs en Suisse) et l’appel international.
Intéressons-nous, dans un premier temps, à l’appel interurbain. Une dizaine d’opérateurs offrent une telle prestation à la clientèle privée; nous en avons retenu huit (les plus grands et les romands). Comme il existe de nombreuses façons de comparer les tarifs, chaque opérateur peut se mettre en valeur, en omettant souvent de parler d’autres situations où il est moins avantageux.
Nous avons d’abord comparé le prix d’une conversation de dix minutes en fonction des tranches horaires (tableau orange). Afin de faciliter la lecture, nous donnons le coût réel de la communication demandé par Swisscom, mais nous lui opposons la
différence (économie ou supplément) obtenue avec les tarifs de ses concurrents.
Nous avons ensuite imaginé quatre scénarios qui demandent entre 5 secondes et un heure de conversation (tableau vert), tous réalisés à 19 h 30. La première minute est spécialement intéressante, car la plupart des compagnies facturent un appel minimal (de tant de secondes ou de tant de centimes) et les systèmes de
facturation diffèrent aussi: Swisscom facture par exemple chaque impulsion de 10 centimes (ce qui permet l’affichage du coût au fur et à mesure de la communication), alors que ses concurrents facturent à la seconde près.
Fin des présélections
Enfin, sachez que la présélection de cinq chiffres qu’il faut composer si l’on est abonné chez un concurrent de Swisscom est en train de disparaître. C’est chose possible dès le 1er septembre pour presque tous les abonnés dont le numéro commence par 024, 026 et 027, pour 50% d’entre-eux au 021, mais seulement pour 30 à 40% aux 022 et 032. Elle aura totalement disparu le 1er avril 1999. Démarche à suivre: demander le formulaire ad hoc à l’opérateur de son choix, puis le lui retourner. Lui-même, après l’avoir visé, le transmettra à Swisscom, qui demande alors cinq jours pour réaliser l’opération. Son coût (31 fr.) est normalement supporté par l’opérateur.
Les appels locaux passeront automatiquement par Swisscom, alors que les appels interurbains et internationaux seront, automatiquement aussi, pris en charge par l’opérateur présélectionné. Si vous composez votre indicatif (par exemple le 022 à Genève), vos appels locaux passeront également par cet opérateur. Mais vous n’avez pas intérêt à le faire, car certaines compagnies le factureront comme un appel interurbain.
Un risque qui n’existe pas chez Sunrise, le premier (à part Swisscom bien sûr) à s’être lancé dans l’appel local, avec des tarifs annoncés proche du dumping: entre 26 et 83% de rabais par rapport à Swisscom. Mais pas toujours: un appel de 10 mn entre Rolle (021) et Gland (022), par exemple, coûte 70ct chez Swisscom, contre 1,95 fr. chez Sunrise! On vous offre une
aspirine?
Christian Chevrolet