Vous êtes plutôt distrait, ou vous angoissez à l’idée de perdre vos clés? Un service de renvoi de clés perdues pourrait vous intéresser. Keymail Security SA, un pionnier du genre, compte un million de clients. Pas étonnant, sachant qu’au départ il proposait une médaille codée à 20 fr. pour une durée de 50 ans. Mais à ce tarif-là, l’affaire n’était guère rentable. Aujourd’hui, il en coûte donc 30 fr. pour «seulement» 10 ans. Les anciens contrats de 50 ans sont toujours valables.
«J’ai pourtant reçu plusieurs envois, avec bulletin de versement, affirmant que pour continuer à profiter du service Keymail, je devais payer 36 fr.», rapporte André Rotzer. Notre lecteur avait souscrit à l’offre de Keymail – alors de 25 fr. pour 50 ans – en 1991. Les courriers reçus depuis omettent systématiquement d’indiquer que ce contrat reste valable. Au contraire: ils donnent à croire que, sans paiement, M. Rotzer ne bénéficiera plus du service. Le tout sur un ton plutôt musclé, et en menaçant de le rayer du fichier Keymail.
«Si nous n’écrivons pas aux gens sur un ton direct pour demander leur éventuel changement d’adresse, ils ne réagissent pas, tente d’expliquer Hans Flury, porte-parole romand de l’entreprise. Or, pour que notre service fonctionne, à bon prix, le fichier d’adres-
ses doit être à jour. Et la recherche d’adresses est coûteuse.» Cependant, il admet que le courrier en question est mal formulé: «Je vais discuter avec la direction afin que le texte soit amélioré et plus clair.»
Rappelons qu’en avril 1998, Bon à Savoir rapportait le même problème, vécu par un autre lecteur. Alors déjà, M. Flury admettait que les lettres envoyées n’étaient peut-être pas assez explicites... Le seront-elles un jour?
Comparez les frais
En attendant, on peut aussi opter pour l’un des concurrents de Keymail.
Mais d’abord, il faut comparer leurs tarifs et conditions. Bon à Savoir a réuni ces informations – pas toujours indiquées de manière complète sur les formulaires de commande – pour six services (voir tableau). Et nous avons testé leur rapidité, en achetant leurs médailles pour les munir de clés et les jeter dans six boîtes postales lausannoises, le même jour, à la même heure.
• Prix/frais divers: à première vue, Key-Back est le plus cher, Keyfound le plus avantageux (à vie). Deuxième place pour Keymail, mais seulement pour le coût annuel: si l’on considère les frais divers (changement d’adresse, renvoi du trousseau, etc.) c’est lui qui facture le plus.
• Prolongation du contrat: excepté Keyfound, Key-Back la propose au meilleur tarif. Et c’est le seul service à offrir une réduction (9 fr.) de renouvellement.
• Efficacité: inutile de recourir à un service de renvoi-clés si on ne les récupère pas au plus vite, soit dans un délai d’une semaine au maximum. Au-delà, on aura probablement déjà fait refaire ses clés.
Médaille d’or pour Keymail, qui a renvoyé nos clés le premier, tenant ainsi sa promesse de retour dans les 48 heures dès réception. Il affiche d’ailleurs chaque jour les numéros des clés reçues sur Internet: les nôtres s’y trouvaient au matin du 2e jour suivant notre envoi.
C’est dans le même délai que deux autres services – The Key Company et Keyfound – nous ont appelés pour vérifier qu’il s’agissait bien de nos clés – elles nous parvenaient le lendemain.
Les clés envoyées à SCT ne sont revenues qu’après une semaine. Cela mérite, tout juste, une médaille de bronze.
Hors délai: Key-Back et l’Office international des clés trouvées. Après huit jours, nos deux trousseaux n’étaient toujours pas revenus! Pourtant, comme les autres services, ils affirment garantir le renvoi immédiat après réception des clés trouvées.
Bon à savoir: dans certains villes vaudoises, la police propose ce service à bon compte. Par exemple, pour 5 fr. seulement à Lausanne (à vie).
Ellen Weigand