Sommaire
- Télécharger le tableau des taux de conversion
Bon à Savoir 01-2010
10.02.2010
Christian Chevrolet
Il n’y a qu’une chose sur laquelle tout le monde est d’accord: en acceptant la modification de la loi sur la prévoyance professionnelle (LPP), les futurs retraités vont devoir se serrer la ceinture. Car nul besoin d’être fort en maths pour comprendre que, en baissant le taux de conversion des rentes du 2e pilier, ces dernières vont considérablement baisser.
Le taux de conversion, c’est en effet le pour cent par lequel on multiplie le capital épargné durant toute sa vie ...
Il n’y a qu’une chose sur laquelle tout le monde est d’accord: en acceptant la modification de la loi sur la prévoyance professionnelle (LPP), les futurs retraités vont devoir se serrer la ceinture. Car nul besoin d’être fort en maths pour comprendre que, en baissant le taux de conversion des rentes du 2e pilier, ces dernières vont considérablement baisser.
Le taux de conversion, c’est en effet le pour cent par lequel on multiplie le capital épargné durant toute sa vie professionnelle pour obtenir le montant de la rente qu’on touchera à sa retraite.
Prenons l’exemple d’un capital moyen de 300 000 fr. Comme le démontre le graphique ci-dessous, la réduction du taux de conversion de 7,2% à 6,4% équivaut à une rente annuelle réduite de 2400 fr., soit une perte de 200 fr. par mois.
Démonstration
- 300 000 fr. x 7,2% = 21 600 fr., soit 1800 fr./mois;
- 300 000 fr. x 6,4% = 19 200 fr., soit 1600 fr./mois;
- 21 600 fr. – 19 200 fr. = 2 400 fr., soit 200 fr./mois.
Autrement dit, si nous acceptons la baisse sur laquelle le référendum du 7 mars nous permet de nous prononcer, nos rentes vont diminuer de 11,1% par rapport à celles que touchent ceux qui sont entrés en retraite avant 2005.
La moitié de cette baisse est nécessaire pour financer l’augmentation réjouissante de la durée de vie après la retraite: elle est d’ores et déjà en cours, puisque le taux de conversion diminue lentement depuis 2005 et arrivera à 6,8% en 2014.
Il n’y a en revanche aucune raison – aujourd’hui, en 2010 – de décider d’aller plus loin encore, comme nous allons le démontrer dans ce supplément de huit pages. Il faut donc refuser une nouvelle baisse des rentes le 7 mars prochain.
Christian Chevrolet