Depuis l’été dernier, le géant jaune a changé les conditions des comptes d’entreprises et d’institutions publiques. A partir de 60 000 mouvements par an, les frais forfaitaires de gestion sont remplacés par des «frais de transaction». Ce montant, qui varie entre 4 et 12 centimes pour chaque salaire versé ou facture encaissée, n’est pas anodin pour les grandes sociétés. Le surcoût atteint ainsi 1,6 million de francs par an pour de grandes caisses maladie telles que Helsana ou CSS à raison de quelque 40 millions de transactions par an. Et les Caisses de compensation paient 1,7 million de francs de plus pour le versement des rentes AVS et AI: autant de frais qui seront répercutés sur les assurés ou les contribuables. Cela, alors que le bénéfice de PostFinance a atteint 192 millions de francs en 2022. Le Surveillant des Prix n’avait pas été informé du changement avant son introduction. Il a ouvert une enquête qui analysera la pertinence de ces montants. cg/chr