La lutte contre la malbouffe est actuellement à l’arrêt, malgré l’urgence de la cause. Un étiquetage nutritionnel harmonisé et obligatoire aurait dû être proposé dans l’Union européenne (UE) avant la fin 2022 et le Nutri-Score faisait figure de favori.

Or, la Commission européenne n’a rien publié à l’échéance prévue et aucun étiquetage harmonisé n’est en place. La faute à l’industrie agroalimentaire et à l’Italie, révèle une enquête de l’association Foodwatch. Celle-ci a obtenu l’accès aux documents de l’UE et constaté que ces acteurs ont mené un intense lobbying pour faire pression sur les directions générales de la santé et de l’agriculture européennes.

Le Bureau européen des unions des consommateurs (BEUC), qui a examiné les documents, souligne l’usage massif de désinformations pour discréditer le Nutri-Score. Avec succès: le dossier a disparu du calendrier, malgré la prise de position de 322 scientifiques en sa faveur au mois de mai passé. «L’échéance des élections européennes en juin 2024 ne laisse guère d’espoir de le voir réapparaître d’ici là», estime l’association France Assos santé. En Suisse, le Nutri-Score est facultatif.

Conseil: On peut connaître la qualité nutritionnelle d’un aliment en le scannant avec l’application Nutriscan+ de Bon à Savoir. Le résultat affiche le Nutri-Score, les labels, les additifs et le niveau de transformation (NOVA). Plus d’informations sur bonasavoir.ch/apps/nutriscanseb