Maîtriser ses traces numériques
Mieux vaut prévenir que guérir: on ne devrait pas faire en ligne ce que l’on refuserait de faire dans la rue ou des espaces publics. Internet n’oublie pas et garde une trace de tous les contenus dommageables, même une fois effacés.
Et rien ne garantit que ces éléments ne réapparaîtront pas un jour... La Wayback Machine d’Internet Archive permet de faire ressurgir des versions anciennes d’un site. Certaines applications ou extensions de navigateurs permettent de suivre la moindre modification sur une URL, et donc de garder la trace d’un contenu.
Face aux dérives, mieux vaut éviter de voir son identité associée à des contenus indésirables. Utiliser des pseudonymes en intervenant sur la toile ou pour ses différents comptes, ne fournir que les informations essentielles sur soi et renoncer à s’inscrire sur les sites trop curieux, ou supprimer régulièrement ses posts sur les réseaux sociaux permet de réduire les risques. Dans la vie quotidienne, on contrôlera la prise de photos ou de vidéos de soi et leur diffusion. Enfin, il est possible de créer une alerte Google autour de son prénom et nom de famille.
Comme le souligne le Préposé fédéral à la protection des données, il est toujours plus simple de ne pas publier de contenus que de les récupérer ou de les effacer par la suite. «La transmission d’informations, aussi banales semblent-elles, ne doit pas être prise à la légère.» On pourra éviter la fuite de données d’utilisateur et le démarchage publicitaire en favorisant la navigation privée sur Firefox et en installant des extensions telles que uBlock Origin ou Privacy Badger.