Calcium. Magnésium. Fer. Les fruits secs sont un véritable concentré d’énergie. Mais, bon nombre d’entre eux renferment également des pesticides. C’est ce que révèlent les résultats de l’analyse de trente échantillons d’abricots, de pommes et de raisins secs que nous avons soumis au Laboratoire Simec de Zofingue (AG). Celui-ci a également vérifié la présence de conservateurs, de moisissures, de levures, de métaux lourds et de substances toxiques, comme l’arsenic.
Bonne nouvelle: les experts n’ont décelé aucune trace de cadmium, de plomb ou d’arsenic dans les produits testés. En revanche, seuls neuf paquets sont totalement exempts de conservateurs, de pesticides et de moisissures. Il s’agit des raisins secs Happy Harvest, M-Classic, Migros Bio, Coop Naturaplan et Vanadis. Les sachets de pommes Migros Bio, Just Bio obtiennent également la note maximale sur ces critères-là.
Traces de pesticides
La quasi-totalité des abricots contenaient en revanche du soufre, un additif employé pour que les fruits secs gardent une belle apparence. Les concentrations mesurées par le laboratoire sont toutefois clairement au-dessous de la limite admise de 2 g par kilo. Il est tout de même conseillé aux personnes allergiques de les éviter et de leur préférer les pommes et les raisins secs.
Le laboratoire a également retrouvé des traces de pesticides dans 17 des 30 produits évalués. Traces qui sont cependant en deçà de la limite autorisée. Sur certains échantillons, les experts ont décelé jusqu’à sept substances différentes. Nous les avons donc dévalués de 0.2 point pour chaque pesticide détecté, sachant que l’effet de ces cocktails sur la santé n’est pas encore clairement connu.
Huit paquets d’abricots sur les dix analysés contenaient entre deux et quatre sortes de pesticides. Les experts en ont encore relevé entre cinq et sept dans la moitié des raisins et entre un et quatre dans les pommes. Enfin, le laboratoire a retrouvé des moisissures et des levures sur les abricots Coop Naturaplan à hauteur de 32 000 unités par gramme.
Interpellés, la plupart des fabricants n’ont pas souhaité commenter ces résultats. Selon Coop, les résidus mesurés par le laboratoire seraient dus au mélange des denrées de plusieurs producteurs. Le magasin annonce qu’il va malgré tout procéder à de nouvelles analyses. Il estime aussi que la concentration de levures et de moisissures mesurée est faible. Certes, le taux de bactéries présentes ne met pas immédiatement la santé en danger. Toutefois, les autres produits analysés ne dépassaient pas les 600 unités par gramme, eux.
La société allemande pour l’hygiène et la microbiologie fixe la limite à 10 000 unités par gramme pour les fruits secs. En effet, ils se dégraderont d’autant plus facilement que la concentration en bactéries est élevée.
Andreas Schildknecht / cg
En détail
Les critères du test
Nous avons confié trente échantillons de fruits secs au Laboratoire Simec de Zofingue (AG). Celui-ci a recherché deux conservateurs: le dioxyde de soufre et l’acide sorbique. Les experts ont également vérifié la présence de 237 résidus de pesticides, de substances indésirables comme l’arsenic ainsi que de deux métaux lourds, le plomb et le cadmium.
Les spécialistes ont aussi étudié les fruits au microscope, afin de déceler d’éventuelles traces de moisissures et de parasites. Ils ont enfin mesuré le nombre de levures sur les produits.