Les couleurs de Pan Metron
Diététiciens et nutritionnistes s’accordent à dire que, en lieu et place de régime, il importe de manger de tout, mais avec modération.
Ils ont donc développé des scores nutritionnels qui permettent aujourd'hui d’établir une hiérarchie entre les très bons aliments (ceux qui apportent tout ou une partie des nutriments nécessaires à notre santé) et ceux qui sont moins intéressants (pour le contraire).
C’est exactement ce que propose le système Pan Metron, avec cinq couleurs attribuées à chaque aliment en fonction de leur qualité nutritionnelle et de leur densité énergétique.
Du vert au rouge
Lorsque la couleur est vert foncé, pas d’hésitation: l’aliment est la fois remarquable sur le plan nutritionnel et économe sur le plan énergétique. Or, comme la nature est plutôt bien faite, cela représente un tiers des quelques 2400 aliments répertoriés dans la banque de données. Exemple: la plupart des légumes.
Lorsque le vert s’éclaircit quelque peu, c’est soit parce que la densité énergétique (nombre de calories) est plus importante, soit parce la qualité nutritionnelle est légèrement inférieure, sans pour autant démériter. Exemples: certains fruits (comme la cerise ou le raisin) et les pâtes.
Lorsque la couleur passe au jaune, c’est souvent parce que la densité énergétique est assez, voire très importante, malgré un bilan nutritionnel correct, voire parfois plutôt bon. Les aliments ainsi qualifiés doivent être consommés avec plus d’attention. Exemples: la baguette de pain, le jambon de Paris, etc.
Avec la couleur orange, la présence de fibres, protéines, acides gras bénéfiques, vitamines, minéraux, etc., est souvent suffisante, mais elle est contrebalancée par la présence trop importante de sel, de sucres simples ou d'acide gras saturés, et la densité énergétique est conséquente. Exemples: les fromages, les glaces et la plupart des nectars.
Quand elle passe au rouge, enfin, c’est que la qualité nutritionnelle est peu ou pas intéressante et la densité énergétique importante. A consommer pourtant, mais avec modération et judicieusement. Exemples: la mayonnaise, la plupart des huiles, la charcuterie, le chocolat, etc.
Le choix du bon sens
La première exploitation de ces couleurs est extrêmement simple: il faut favoriser au mieux les aliments affichant une couleur verte. Mais attention: une personne qui déciderait de se nourrir que de ces deux catégories de vivres ferait fausse route! La complémentarité avec des aliments orange et rouge est indispensable, non seulement pour ne pas tomber dans le piège restrictif des régimes insoutenables sur la durée, mais aussi au niveau de la santé. Nous savons, par exemple que, si les acides gras sont très caloriques et ne sont pas tous utiles, certains sont, en revanche, indispensables malgré la couleur orange ou rouge dont est flanquée la nourriture d’où ils sont issus.
L'important est donc de trouver le juste équilibre. Tant pis si, lors d'un repas, voire un jour entier, votre alimentation vire plutôt au rouge qu'au vert. Tentez déjà de combler ces quelques excès (qui, en même temps, font tellement de bien...) par une petite marche digestive. Et le repas ou le jour suivant, veillez à retrouver du vert, histoire de compenser le plaisir de la veille!
Grâce à un administrateur développé par le magazine Bon à Savoir, il est possible de faire des bilans sur un ou plusieurs jours, y compris en exportant les ingrédients d'une recette du site culinaire koocook.ch, lequel utilise le système synoptique Pan Metron pour notifier ses suggestions.
Pourquoi certains aliments ne sont pas notés?
Les boissons alcoolisées, notamment, ne peuvent pas recevoir une notification. Tout comme la plupart des épices en poudre. Nous nous contentons donc d'afficher les informations concernant les nutriments, mais la case Pan Metron reste neutre (fond gris).
Pourquoi certains aliments affichent une couleur différente, alors qu'ils sont identiques, ou presque?
Le score nutritionnel est calculé en fonction des données issues de trois tables officielles: les tables françaises CIQUAL et de Nicole Darmon (qui a développé le SAIN et le LIM), ainsi que la table suisse OSAV. La source de chaque aliment est clairement indiquée dans sa fiche.
Certains aliments ont, en effet, une désignation identique, mais des chiffres différents d'une table à l'autre et, parfois donc, aussi une couleur différente. C'est souvent facile à comprendre, notamment au vu des innombrables variétés qu'il peut y avoir pour un seul aliment comme du raisin, un fromage, une pièce de viande, etc. Mais il est vrai que d'autres fois, on peine un peu à expliquer ces différences...
Souvent aussi, la description est légèrement différente, mais cette nuance prend tout son importance dans le calcul du score. Il est évident que celui d'une amande va être péjoré si elle est grillée ou salée. Et que le score sera différent s'il s'agit d'un filet de bœuf (vert foncé) ou d'un steak hâché avec 10% de matière grasse (jaune) ou plus encore 20% de MG (orange).