
12 planches à découper: échardes et bactéries au menu
Planches à découper Le bois est préférable au plastique pour émincer la viande et autres ingrédients: plus résistant, il est aussi plus hygiénique.
Ils ont versé des larmes… les experts qui ont haché un kilo d’oignons pour tester une douzaine de planches à découper. Après un travail intensif et minutieux en cuisine et au laboratoire, leur verdict est sans appel: seuls trois ustensiles sont bien notés. Le modèle en bambou de Cucina & Tavola séduit par sa solidité et son côté pratique. Ses bords en caoutchouc assurent sa stabilité et, sur les côtés, des rigoles recueillent le jus sans salir le plan de travail.
Il est suivi par la planche Proppmätt de Ikea en hêtre qui se distingue côté hygiène: c’est elle qui compte le moins de bactéries après deux semaines d’utilisation quotidienne. A l’opposé du classement, le modèle en plastique Legitim du géant suédois en affiche cinq fois plus – un record dans notre classement. Les ustensiles en plastique de Manor, Spar et Landi sont aussi très mal notés à cet égard.
Ces résultats prouvent que le plastique est moins hygiénique que le bois, à moins d’être lavé à la machine à 65° C au moins. Une précaution du reste indispensable si on prépare du poulet et d’autres viandes susceptibles de développer des salmonelles ou des campylobactéries, car elles rendent malade si elles contaminent des aliments consommés crus.
Fragile, le plastique
Tous les modèles en plastique présentaient par ailleurs de profondes entailles, avec le risque de voir les germes se nicher dans ces fentes, surtout si l’air ambiant est humide. Les surfaces entamées sont en effet plus difficiles à nettoyer. Autre inconvénient: quand on les coupe, les morceaux de viande glissent sur les matières synthétiques.
Dernier argument en faveur du bois: plus tendre que le plastique, il abîme moins la lame des couteaux de valeur. On évitera en revanche le verre et la pierre, impitoyables pour le fil de la lame.
Les planches en bois ont toutefois aussi leurs défauts. A l’issue du test, les modèles de Ikea et de Coop Oecoplan s’étaient déformés, et la planche vendue chez Spar était concave. L’ustensile le moins bien noté à cet égard est la planche Kesper, en hêtre, vendue chez Manor. Elle était fendue et présentait une bosse et une entaille après avoir servi.
Le bois est également moins stable côté couleur. Six planches ont ainsi viré au rose après la préparation de betteraves rouges, alors que celles en plastique ont retrouvé leur teinte d’origine au lavage.
Maniable au lavage
Match nul entre les deux matériaux pour la rétention d’odeurs désagréables. Les experts ont froncé le nez sur la planche en bois Kesper de Manor et la Metaltex en plastique de Landi. A l’opposé, la Proppmätt en bois de Ikea et le modèle en plastique de Cucina & Tavola ne dégageaient aucun effluve.
Côté pratique, c’est la poignée qui fait la différence. Elle offre une bonne prise et rend les ustensiles plus faciles à laver. La planche en plastique vendue chez Spar est ainsi très maniable malgré son poids (930 g), alors que la petite Kesper de Manor glisse des mains même si elle ne pèse que 240 grammes.
Nous avons soumis ces résultats aux fabricants, mais aucun d’entre eux n’a souhaité s’exprimer.
Sabine Rindlisbacher / chr
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