En hiver, les intérieurs sont souvent surchauffés. Or, un seul degré en moins permet d’économiser 6% de combustible. Afin de réduire également les dépenses – le chauffage représente près de la moitié de la consommation annuelle d’énergie d’un ménage – il suffit d’adopter quelques bons réflexes. Petit contrôle de routine à l’heure où le prix du pétrole flambe.
> Installer des vannes thermostatiques
Celles-ci permettent de maintenir la température voulue dans chaque pièce, et cela en tenant compte de la chaleur extérieure (soleil) et intérieure (feu de cheminée, four, etc.). Une fois réglées, les vannes ne devraient plus être manipulées. Une exception: si une fenêtre reste ouverte trop longtemps, il convient de fermer la vanne, sans quoi elle repère le froid.
Les vannes thermostatiques peuvent être posées sur n’importe quel modèle de radiateur. Compter environ 140 fr. (matériel et pose) par radiateur.
> Régler les vannes
On conseille les réglages moyens suivants selon la pièce: entre 17°C et 20°C (position du thermostat 2-3) pour les chambres à coucher, entre 20°C et 22°C (position 3-4) pour le séjour et la cuisine, entre 22°C et 23°C (position 4) pour la salle de bain et entre 14°C et 17°C pour les pièces rarement occupées comme la chambre d’amis ou le local de bricolage (position 1-2). Ces températures sont également celles préconisées pour les logements non équipés de vannes.
> Eviter d’encombrer les radiateurs
Tout objet et tablette posés sur le radiateur entravent la circulation de l’air chaud dans la pièce. Il convient donc de les enlever. De même pour un meuble qui serait placé juste devant.
Cela vaut aussi pour les rideaux placés devant le chauffage, car ils emprisonnent la chaleur. En revanche, si le radiateur est éteint pendant la nuit ou les vacances, les rideaux fermés sont très utiles, car ils empêchent la chaleur de s’échapper à travers les vitres.
> Utiliser un isolant
Afin d’augmenter la diffusion de la chaleur, les spécialistes recommandent l’emploi d’un isolant, à placer entre le mur et le radiateur. Il s’agit d’une couche de 4 mm d’épaisseur, malléable et facile à découper, composée, d’un côté, par une matière isolante et, de l’autre, par une plaque d’aluminium. Vendu dans les magasins de bricolage, le rouleau (6 m x 50 cm) coûte entre 12 et 17 fr.
> Aérer en grand
Pour renouveler l’air, il convient d’ouvrir la fenêtre trois à quatre fois par jour, pendant cinq à dix minutes. Cela ne provoque qu’une modeste déperdition de chaleur. En revanche, les fenêtres entrebâillées laissent, elles, échapper beaucoup trop d’énergie. En outre, elles n’offrent qu’un médiocre renouvellement de l’air.
> Avoir un œil sur la cheminée
Lorsqu’on n’utilise pas la cheminée, il faut penser à fermer le clapet et l’arrivée d’air frais au foyer. En effet, une cheminée ouverte, étudiée pour avoir du tirage, évacue une grande quantité d’air chaud lorsqu’elle ne fonctionne pas.
> Rester vigilant la nuit
Afin d’augmenter l’isolation, il est indispensable de fermer volets et stores la nuit, y compris dans la cuisine, le salon et le bureau. Si vous dormez la fenêtre ouverte, la vanne thermostatique devrait être réglée sur la position hors gel (symbole [). Celle-ci évite de descendre au-dessous des 7°C environ. Dans les appartements sans vannes, il vaut mieux s’abstenir, dans la mesure du possible, de dormir la fenêtre ouverte. Enfin, pendant les absences prolongées, il est conseillé de baisser les vannes thermostatiques d’un à deux points.
Marisa Dürst
répartition des frais de chauffage
Gare au locataire négligent!
La plupart des immeubles locatifs sont équipés de chaudières avec un compteur collectif. La répartition des frais de chauffage s’effectue alors en fonction du volume chauffé et non de la consommation réelle de chaque ménage. Principal hic à ce système: le voisin qui laisse ses fenêtres ouvertes toute la journée, en plein hiver. Que faire dans ce cas? Lui expliquer les conséquences économiques et écologiques de cette aération effrénée. Si cela ne suffit pas, demander à la régie d’intervenir. Mais attention, précise Jacques-André Mayor, secrétaire général de l’Asloca à Lausanne, «si les radiateurs ne sont pas munis de vannes, et donc ne permettent pas au locataire de régler le chauffage à sa guise, on ne pourra rien faire contre lui». En revanche, si les radiateurs disposent d’une vanne, la régie peut, dans un premier temps, envoyer un ou plusieurs courriers explicatifs et lui demander d’être plus vigilant. S’ils ne sont pas suivis d’effet, la gérance a la possibilité d’aller jusqu’à invoquer l’article 257f du Code des obligations, qui stipule: «Lorsque le maintien du bail est devenu insupportable pour le bailleur ou les personnes habitant la maison (…), le bailleur peut résilier le contrat avec effet immédiat.»