L’assurance maladie s’effrite de toute part
Sommaire
Bon à Savoir 11-2009
04.11.2009
Dernière mise à jour:
02.04.2023
Zeynep Ersan Berdoz
Nos élus à Berne incitent à moins de franchise… dans l’assurance maladie de base. De manière stupéfiante, ils veulent contraindre les assurés à conserver leur franchise à option (500 fr. et plus) durant deux ou trois ans. Le vote du Conseil des Etats tranchera en décembre prochain. En cas d’acceptation, le principe de la responsabilisation à travers les franchises en prendra un sacré coup puisque, dès 2011, bon nombre d’assurés vont forcément réduire d’eux-mêmes le ...
Nos élus à Berne incitent à moins de franchise… dans l’assurance maladie de base. De manière stupéfiante, ils veulent contraindre les assurés à conserver leur franchise à option (500 fr. et plus) durant deux ou trois ans. Le vote du Conseil des Etats tranchera en décembre prochain. En cas d’acceptation, le principe de la responsabilisation à travers les franchises en prendra un sacré coup puisque, dès 2011, bon nombre d’assurés vont forcément réduire d’eux-mêmes le seuil de prise en charge à 300 fr. (lire en page 5).
De leur côté, les caisses maladie durcissent progressivement les conditions générales des modèles économiques. En cas de faux pas, elles prévoient presque toutes de transférer les assurés vers leur modèle standard, avec ajustement des tarifs à la hausse (lire en page 7).
Enfin, même si l’OFSP dément, les risques d’augmentation des primes en cours d’année planent encore sur celles et ceux qui – sans le savoir – choisiront ce mois l’une des
18 caisses dont les réserves peuvent basculer au-dessous du minimum légal.
Bref, l’imbroglio actuel démontre que l’assurance maladie de base s’effrite de toute part et qu’elle a urgemment besoin d’artisans capables de raboter là où il faut afin de sauver l’édifice. Souvent évoquée, la centralisation des réserves des caisses pourrait être l’une des actions salvatrices qui, à terme, permettrait d’évoluer vers une incontournable caisse unique.
Zeynep Ersan Berdoz