Les gammes de détergents se multiplient dans les supermarchés. Ils sont tantôt ultrapuissants, biodégradables, non polluants, d’origine naturelle ou encore hypoallergéniques. Rares sont pourtant ceux qui cumulent tous ces avantages.
Concernant l’aspect environnemental en particulier, tous les produits ne se valent pas, même s’ils s’affichent souvent «biodégradables». «Il est important de savoir quel est le degré réel de biodégradabilité», explique Sébastien Piguet, secrétaire romand de la Communauté d’intérêt écologie et marché (CIEM). Pour le spécialiste, la biodégradabilité idéale est de 97% au bout de 28 jours. Plus un produit s’en approche, mieux c’est. Malheureusement, cette précision n’est pas obligatoire et manque sur certains produits, ce qui laisse supposer que leur niveau de biodégradabilité est inférieur.
Informations lacunaires
Plus la biodégradabilité est élevée et rapide, mieux le détergent sera éliminé par les stations d’épuration. Malgré cela, il peut rester des traces plus ou moins problématiques de substances toxiques. Il existe, par exemple, des produits «bien biodégradables» qui sont «nocifs pour les organismes aquatiques», comme nous l’avions relevé il y a trois ans (lire BàS 04/2006*).
Là encore, les produits écologiques font preuve de précision, en indiquant un «impact minimal sur la vie aquatique». Les autres ne l’évoquent même pas.
Utilisation raisonnée
Pour Sébastien Piguet, le consommateur peut surtout agir sur la pollution en utilisant les détergents de manière réfléchie: le dosage des produits et la fréquence des nettoyages peuvent souvent être réduits. Enfin, le spécialiste rappelle que l’utilisation de chiffons à microfibres permet bien souvent de se passer de détergents.
Yves-Alain Cornu