Lorsqu’on parle de contrefaçon, on imagine tout de suite les produits de luxe comme les montres, les sacs à main ou les bijoux. Or, les médicaments font également partie des produits imités. Rien qu’en 2011, la douane a signalé à Swissmedic, l’Institut suisse des produits thérapeutiques, près de 1300 importations suspectes de remèdes, dont 34% de Viagra, 14% d’anabolisants et 11% de produits amincissants.
Origine inconnue
Avec internet, ce marché parallèle est d’autant plus facilité. L’internaute peut vite être happé par de prétendues préparations à miracle, généralement à moindre coût, il se les procurera en un clic de souris. Attention! Il s’agit très souvent de médicaments non contrôlés, périmés, de mauvaise qualité et inefficaces. Issus de sources douteuses ou inconnues, leur composition n’est souvent pas fiable et leur contenu dangereux. Si se faire attraper avec de faux bijoux peut coûter cher (la marque est en droit de réclamer des dommages-intérêts très élevés), le consommateur risque bien plus gros en ingérant des médicaments illégaux, puis qu’il met directement sa santé en péril. Il en va donc de sa sécurité et même de sa vie.
Canaux légaux
Quant on est malade et qu’on a besoin d’un remède, il faut impérativement s’adresser à un professionnel. Jusqu’à présent, aucun médicament contrefait n’a été détecté dans les canaux de distribution légaux en Suisse, comme les pharmacies et les drogueries.
Paradoxalement et malgré les risques encourus en achetant des préparations à l’étranger, la Suisse autorise tout de même l’importation de médicaments correspondant à un mois de traitement, mais exclusivement pour un usage personnel. Quant à ceux qui contiennent des stupéfiants (somnifères et tranquillisants notamment), ils peuvent être importés uniquement si une prescription établie par un médecin suisse est jointe à l’envoi.
Marie Tschumi
Plus d’informations sur www.stop-piracy.ch et http://passe-trouble.ch