Des vins certifiés conformes
L’essentiel d’un grand vin se fait à la vigne. Voilà qui devrait encourager une viticulture toujours plus respectueuse de son environnement. Au total, près de 500 des 15 000 hectares du vignoble suisse sont reconnus bio. Près de 70 vignerons-encaveurs (300 ha de vigne) font partie de Bio Suisse, qui a repris sous son aile les membres de Biovin.
Quelques vignerons ont adhéré à une voie médiane, Biovinatura, une extension de la PI, la production intégrée, propagée par Vitiswiss, et qui concerne désormais les trois quarts du vignoble helvétique. Enfin, une quinzaine de vignerons se soumettent au label Demeter (80 ha), sanctionnant la «biodynamie». «Elle a le vent en poupe et prend le pas sur le bio», constate Blaise Duboux, de Prométerre.
Véritable philosophie inspirée de l’anthroposophe Rudolf Steiner, la «biodynamie» remet la terre au centre de la démarche. Mais ses partisans, comme les Vaudois Cruchon et Paccot, ne vont pas jusqu’à s’astreindre à un cahier des charges, comme le Neuchâtelois Christian Rossel ou la Valaisanne Marie-Thérèse Chappaz. Un autre schisme se prépare donc entre les «certifiés conformes» et ceux qui utilisent la biodynamie comme moyen d’améliorer leurs vins.